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Un article de Céline Mouzon paru le 10 juin 2025.
Extraits :
La Cour des comptes a décidément des choses à dire sur la Sécurité sociale. Dans le rapport annuel qu’elle consacre à l’institution fin mai, elle évoque des « dérives continues » et dresse un tableau alarmiste de la situation. Quel crédit accorder à ce diagnostic ? Faut-il incriminer les dépenses qui seraient hors de contrôle ? Ou les choix politiques de ces dernières années qui conduisent la Sécu dans le mur ?
Mais, le déficit ne vient pas nécessairement de dépenses excessives. Il provient de l’écart entre les recettes (628 milliards d’euros en 2024) et les dépenses (643 milliards d’euros). En l’occurrence, en 2024, le problème tient d’abord aux recettes, ce que souligne la Cour : sur les 4,8 milliards d’euros de déficit supplémentaire, 3,7 milliards d’euros (77 %) viennent de recettes moindres que prévues, et 1,1 milliard d’euros (23 %) de dépenses plus élevées.
L'article rédigé à partir de cet article et avec la collaboration de ChatGPT, version gratuite, vous explique ci-après les vraies raisons de ce déficit.
La Sécurité sociale connaîtra en 2024, un déficit de 15,3 milliards d’euros, soit près de 5 milliards de plus que prévu. Ce chiffre n’est pas dû à un événement exceptionnel comme le Covid, mais à un déséquilibre structurel :
Deux choix politiques majeurs ont fragilisé la Sécu :
Depuis 2019, la TVA finance en partie la Sécu. En cas de consommation faible, les recettes chutent… mais les besoins restent. En 2023, la TVA représentait 8 % des recettes de la Sécu, contre moins de 1 % cinq ans plus tôt. Une dépendance inquiétante.
En 2024, 5,5 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales n’ont pas été compensés.
Depuis 2014, ces allègements sont passés de 21 à 77 milliards d’euros.
Le hic ? Aucun effet probant sur l’emploi ou la compétitivité. Pour les salaires au-dessus de 1,6 Smic, c’est même contre-productif : cela augmente les salaires, mais pas les embauches.
La CADES (Caisse d’amortissement de la dette sociale) devait éteindre la dette sociale d'ici à 2033.
Mais, les déficits explosent, et depuis 2024, elle n’a plus le droit d’en absorber de nouveaux. La Sécurité sociale est donc livrée à l’ACOSS (Agence Centrale des Organismes de Sécurité sociale,) contrainte d’emprunter à court terme, plus cher et plus risqué. Résultat : une dette structurelle, transformée en bombe à retardement.
En 2020, l’État a transféré 136 milliards d’euros à la CADES, dont 50 milliards liés à la crise sanitaire. Cette opération, selon plusieurs économistes, aurait dû être assumée par l’État lui-même.
Le plus cynique ? Cette dette n’est pas le fruit d’un accident, mais d’une stratégie politique. En créant délibérément un déficit, on prépare le terrain à :
Quelques solutions existent, mais nécessitent du courage politique :
Chaque année, la loi de financement de la Sécurité sociale fixe un objectif (ONDAM Objectif National des Dépenses d'Assurance Maladie, ) en deçà des besoins réels. Les hôpitaux doivent « se débrouiller », avec des économies non documentées : 4,3 milliards € pour 2025. On appelle cela des « gains d’efficience ». En réalité, c’est un euphémisme pour « manque de moyens ».
Derrière l’alerte de la Cour des comptes, il ne faut pas se tromper de cible. La dette n’est pas une fatalité, c’est le résultat d’une série de décisions politiques assumées : Alors non, le problème n’est pas la Sécu. Le problème, c’est ce qu’on en a fait.
Un article de Céline Mouzon paru le 10 juin 2025.
Extraits :
La Cour des comptes a décidément des choses à dire sur la Sécurité sociale. Dans le rapport annuel qu’elle consacre à l’institution fin mai, elle évoque des « dérives continues » et dresse un tableau alarmiste de la situation. Quel crédit accorder à ce diagnostic ? Faut-il incriminer les dépenses qui seraient hors de contrôle ? Ou les choix politiques de ces dernières années qui conduisent la Sécu dans le mur ?
Mais, le déficit ne vient pas nécessairement de dépenses excessives. Il provient de l’écart entre les recettes (628 milliards d’euros en 2024) et les dépenses (643 milliards d’euros). En l’occurrence, en 2024, le problème tient d’abord aux recettes, ce que souligne la Cour : sur les 4,8 milliards d’euros de déficit supplémentaire, 3,7 milliards d’euros (77 %) viennent de recettes moindres que prévues, et 1,1 milliard d’euros (23 %) de dépenses plus élevées.
L'article rédigé à partir de cet article et avec la collaboration de ChatGPT, version gratuite, vous explique ci-après les vraies raisons de ce déficit.
🧨 Dette de la Sécurité sociale : le vrai scandale, ce sont les recettes, pas les dépenses
On nous répète depuis des décennies que la Sécurité sociale coûte trop cher. Pourtant, un rapport récent de la Cour des comptes révèle une toute autre réalité : le problème n’est pas l’explosion des dépenses, mais la fragilité des recettes. Et si cette dette colossale était en fait le résultat de choix politiques bien conscients ?
💥 2024-2025 : un déficit qui s’aggrave… sans crise exceptionnelle
La Sécurité sociale connaîtra en 2024, un déficit de 15,3 milliards d’euros, soit près de 5 milliards de plus que prévu. Ce chiffre n’est pas dû à un événement exceptionnel comme le Covid, mais à un déséquilibre structurel :
- 90 % du déficit vient de la branche maladie
- Et 77 % du dérapage budgétaire est dû à une baisse des recettes, pas à des dépenses incontrôlées.
🏦 Des recettes sacrifiées sur l’autel de la TVA et des exonérations
Deux choix politiques majeurs ont fragilisé la Sécu :
1. La TVA, une recette instable
Depuis 2019, la TVA finance en partie la Sécu. En cas de consommation faible, les recettes chutent… mais les besoins restent. En 2023, la TVA représentait 8 % des recettes de la Sécu, contre moins de 1 % cinq ans plus tôt. Une dépendance inquiétante.
2. Les exonérations patronales, une fuite sans fond
En 2024, 5,5 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales n’ont pas été compensés.
Depuis 2014, ces allègements sont passés de 21 à 77 milliards d’euros.
Le hic ? Aucun effet probant sur l’emploi ou la compétitivité. Pour les salaires au-dessus de 1,6 Smic, c’est même contre-productif : cela augmente les salaires, mais pas les embauches.
📉 Une dette massive… mais surtout organisée
La CADES (Caisse d’amortissement de la dette sociale) devait éteindre la dette sociale d'ici à 2033.
Mais, les déficits explosent, et depuis 2024, elle n’a plus le droit d’en absorber de nouveaux. La Sécurité sociale est donc livrée à l’ACOSS (Agence Centrale des Organismes de Sécurité sociale,) contrainte d’emprunter à court terme, plus cher et plus risqué. Résultat : une dette structurelle, transformée en bombe à retardement.
😷 Le Covid ? Un prétexte pour noyer la Sécu
En 2020, l’État a transféré 136 milliards d’euros à la CADES, dont 50 milliards liés à la crise sanitaire. Cette opération, selon plusieurs économistes, aurait dû être assumée par l’État lui-même.
« On savait qu’on allait étrangler la Cades », alerte l’économiste Michaël Zemmour.
🧩 Le piège politique : organiser la dette pour justifier les réformes
Le plus cynique ? Cette dette n’est pas le fruit d’un accident, mais d’une stratégie politique. En créant délibérément un déficit, on prépare le terrain à :
- des coupes budgétaires,
- des réformes de « rationalisation »,
- et des hausses des reste-à-charge pour les assurés.
« Créer de la dette fait payer les soins plus tard et plus cher », conclut Brigitte Dormont.
🧭 Que faire pour sortir de l’impasse ?
Quelques solutions existent, mais nécessitent du courage politique :
- Prolonger la durée de vie de la CADES (loi organique obligatoire)
- Transférer au moins une partie de la dette à l’État
- Créer des recettes exceptionnelles pour lisser le choc
- Et surtout : cesser de saboter les recettes de la Sécu au nom d’un dogme fiscal inefficace.
✂️ Le rabot permanent de l'ONDAM : austérité planifiée
Chaque année, la loi de financement de la Sécurité sociale fixe un objectif (ONDAM Objectif National des Dépenses d'Assurance Maladie, ) en deçà des besoins réels. Les hôpitaux doivent « se débrouiller », avec des économies non documentées : 4,3 milliards € pour 2025. On appelle cela des « gains d’efficience ». En réalité, c’est un euphémisme pour « manque de moyens ».
📌 Conclusion : une Sécurité sociale saignée, pas par les dépenses… mais par les choix politiques
Derrière l’alerte de la Cour des comptes, il ne faut pas se tromper de cible. La dette n’est pas une fatalité, c’est le résultat d’une série de décisions politiques assumées :
- Exonérer les entreprises sans contrepartie
- Remplacer des recettes stables (cotisations) par des recettes volatiles (TVA)
- Laisser filer la dette pour ensuite justifier la réduction des droits.