
Edito FranceSoir
Présider, c'est faire ce pour quoi on a été élu. Emmanuel Macron.
Vraiment, alors permettez quelques questions !
Auteur
Xavier Azalbert, France-Soir
https://www.francesoir.fr/opinions-editos/presider-c-est-faire-ce-pour-quoi-ete-elu-emmanuel-macron-vraiment-alors-permettez
Les promesses brisées
Monsieur Macron, sur BFM, vous osez déclarer que « présider, c'est faire ce pour quoi on a été élu ». Mais quel mandat trahissez-vous ? En 2017, vous avez vendu aux Français une « République en Marche » sans jamais préciser si elle avançait vers le progrès ou le chaos. Votre bilan parle de lui-même : une litanie de promesses brisées, de dérives autoritaires et de mépris des institutions. Examinons les faits.
Une « République exemplaire » ?
Vous promettiez une « République exemplaire », un parangon de probité. Pourtant, votre quinquennat est entaché par les scandales impliquant vos proches et ministres. Alexis Kohler, votre secrétaire général, visé par une enquête pour conflit d’intérêts dès 2018. Richard Ferrand, mis en cause dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne. Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, poursuivi pour prise illégale d’intérêts. Sans oublier les affaires Benalla ou McKinsey, où des consultants privés ont semblé dicter la politique de l’État. Est-ce là l’exemplarité pour laquelle les Français vous ont élu ?
Une Éducation nationale en ruine
Vous avez laissé l’éducation nationale s’effondrer. Le classement PISA 2022, publié par l’OCDE, place la France à un niveau historiquement bas : 26e en mathématiques, 29e en lecture, une chute brutale par rapport à 2012. Jamais notre système scolaire n’avait autant failli à former la jeunesse. Est-ce pour cette régression que vous avez été élu ? Et que dire de la liberté de la presse ? Reporters sans frontières, dans son classement 2022, a pointé un recul inquiétant, tandis que The Economist relègue la France au rang de « démocratie défaillante » dans son Indice de la démocratie 2022, citant l’érosion des contre-pouvoirs et une gouvernance autoritaire. Est-ce ce modèle démocratique que vous portiez en 2017 ?
Une gestion financière catastrophique
Votre gestion financière est une autre trahison. Sous votre présidence, la dette publique a explosé de 1 200 milliards d’euros, passant de 2 200 milliards en 2017 à près de 3 400 milliards en 2025, selon les chiffres de l’INSEE. « Quoi qu’il en coûte », disiez-vous. Mais à quel prix pour nos enfants, condamnés à porter ce fardeau ? Vous, le « Mozart de la finance », avez-vous choisi un retour sur investissement négatif comme mesure de votre succès ? Est-ce pour cette dérive budgétaire que vous avez sollicité la confiance des Français ?
Une gestion de la crise sanitaire funeste
Revenons à 2021. Vous avez imposé un passe sanitaire, assorti d’une obligation vaccinale pour certains, en vous appuyant sur des assertions scientifiques contestées. Le 12 juillet 2021, vous affirmiez que le vaccin empêchait la transmission du Covid-19. Deux jours plus tard, le Dr. Peter McCullough, expert reconnu, démontrait dans une analyse relayée par France-Soir que ces affirmations étaient infondées, les vaccins réduisant principalement les symptômes, non la transmission. Vous avez pourtant choisi d’ « emmerder »" les non-vaccinés, divisant les Français et bafouant l’égalité républicaine. Où est le respect des conventions internationales, comme la Déclaration d’Helsinki, qui garantit le consentement libre et éclairé ? Est-ce pour cette discrimination que vous avez été élu ?
Une politique étrangère belliciste et irresponsable
Votre politique étrangère n’est pas moins critiquable. Vous avez envoyé des armes et des fonds en Ukraine sans jamais obtenir l’aval du Parlement, violant l’article 53 de la Constitution qui exige un débat préalable pour tout traité engageant les finances publiques. Vous omettez les réalités complexes de la corruption en Ukraine, documentées par Transparency International, et vous agitez le spectre d’une menace russe pour la France, sans preuves tangibles. Est-ce pour ce mépris des institutions et ce suivisme atlantiste que les Français vous ont porté au pouvoir ? Pourquoi ne pas solliciter leur avis par référendum comme vous l’aviez annoncé lors de vos vœux pour 2025 ?
En 2020, aux Mureaux, vous exhortiez à « se remettre au savoir et à la science », fustigeant complotisme et obscurantisme. Mais confiner les décisions sanitaires dans l’opacité d’un Conseil de défense, hors de tout contrôle démocratique, n’est-ce pas obscurantiste ? Ignorer les données scientifiques sur les vaccins ou les traitements précoces, n’est-ce pas du scientisme ? Fantasmer un ennemi russe pour justifier vos choix géopolitiques, n’est-ce pas du complotisme ? Et que dire de vos engagements moraux, comme la publication de bulletins de santé, jamais tenus ? France-Soir vous a lancé un « défi de la vérité » en 2021, que vous avez superbement ignoré. Est-ce là respecter les Français et leurs institutions ?
Un désaveu toujours croissant des Français
Quand seulement 4 % des Français, selon les sondages France-Soir/BonSens.org de juillet 2025, estiment que vous menez le pays dans la bonne direction, votre bilan hurle votre échec. Vos actes – scandales, régression éducative, érosion démocratique, endettement massif, division des citoyens – contredisent le mandat que vous avez reçu.
Un grand homme d’État, que vous prétendez incarner, aurait l’humilité de reconnaître ses fautes et d’en tirer les conséquences.
Alors, Monsieur Macron, quand cesserez-vous de trahir ceux qui vous ont élu ?