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«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



Fraude sociale : 13 milliards d’euros, mais qui fraude vraiment ?

Alors que le gouvernement martèle que la fraude sociale coûte 13 milliards d’euros par an, une lecture attentive des chiffres révèle une réalité bien différente de celle véhiculée par le gouvernement et dans les médias.



Image : ChatGPT
Image : ChatGPT

📚Une répartition qui dérange

Selon le Haut Conseil au financement de la protection sociale :
 

  • 56 % de la fraude est le fait des entreprises et travailleurs indépendants
  • 34 % concerne les assurés sociaux
  • 10 % est imputable aux professionnels de santé

Et, pourtant, le discours dominant cible presque exclusivement les allocataires du RSA ou les bénéficiaires de prestations sociales.
 

Ce biais narratif alimente un discours anti-pauvres et détourne l’attention des véritables enjeux : le travail dissimulé, les cotisations éludées, et les organisations destinées à frauder, mises en place par certains employeurs.

🩺 Des dépenses de santé en hausse… pour de bonnes raisons

Les 34 % de fraude attribués aux assurés ne doivent pas être interprétés comme une explosion de la malhonnêteté individuelle. Plusieurs facteurs structurels expliquent l’augmentation des dépenses :
 

👵 Vieillissement de la population : les plus de 85 ans coûtent en moyenne 4 fois plus en soins que les 17–59 ans
 

🚑 Explosion des transports sanitaires : +10,8 % en 2023, liée à la fermeture des petits hôpitaux et à la concentration des soins dans les grandes villes
 

🌫️ Pollution atmosphérique : responsable de 40 000 décès par an et de près de 17 milliards d’euros de coûts sanitaires
 

💊 Innovation médicale : les nouveaux traitements sont plus efficaces… mais également plus coûteux
 

Ces éléments montrent que les dépenses ne sont pas simplement le fruit d’abus, mais également de choix politiques, de mutations démographiques, et d’un sous-investissement chronique dans la prévention et l’aménagement du territoire.

⚠️ Une communication gouvernementale malhonnête ?

En mettant l’accent sur les 34 % de fraude des assurés, sans rappeler que les deux tiers de la fraude viennent du monde économique, le gouvernement entretient une confusion volontaire.
 

Cette stratégie permet :
 

  • De justifier des mesures de contrôle renforcées sur les plus précaires
  • De faire diversion face à l’inaction sur la fraude fiscale (estimée à 80 à 100 milliards d’euros par an)
  • De préparer l’opinion à des coupes budgétaires dans les prestations sociales

La fraude sociale est un problème réel, mais la réduire à des abus individuels est non seulement injuste, mais aussi inefficace.
 

Enfin, s’en prendre impitoyablement aux seuls 34 % d'assurés sociaux, sans demander un kopeck aux principaux responsables à 66 %, qui, eux, n’ont pas l’excuse de la maladie et se préoccupent seulement d’améliorer leurs profits ; c’est plus qu’inique, c’est condamnable. Et, sévèrement !
 

C’est pourtant la méthode de gouvernement de Micron, depuis qu’il est au pouvoir.
 

Constamment garantir que les plus riches deviendront encore plus riches en ponctionnant toujours plus la classe moyenne, qui certes n’a pas autant d’argent, mais ils sont si nombreux ! Comme disait Alphonse Allais.
 

Et, si les pauvres deviennent de plus en plus pauvres, ça lui en touche une, au Micron, sans faire bouger l’autre.

 
 

Mardi 5 Août 2025

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