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«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



Starbucks, sans filtre

Comment la chaîne américaine de cafés, désormais planétaire, a conquis les classes moyennes urbaines. Cette investigation sur trois continents dévoile la face soigneusement cachée de la marque à la sirène. Excellent documentaire par celui qui produit, avec sa société Premières Lignes, les reportages, entre autres, de Cash Investigation.



-Voulez-vous de la crème dans votre café ? - Non ! Je le veux noir. Mais s'il vous plaît, n'appelez pas la police
-Voulez-vous de la crème dans votre café ? - Non ! Je le veux noir. Mais s'il vous plaît, n'appelez pas la police
La présentation d'Arte

Starbucks a imprimé sa marque verte et blanche aux rues des principales villes du monde, de Seattle, son berceau d'origine, à la côte Est, l'Europe et aujourd'hui la Chine, où une nouvelle enseigne ouvre toutes les quinze heures en moyenne – toutes les deux semaines à New York, dont les quartiers les plus centraux semblent pourtant saturés par le logo à la sirène.

Avec ses quelque 28 000 enseignes dans plus de 75 pays et ses quelque 350 000 employés, la chaîne américaine de cafés se défend pourtant d'être une multinationale comme les autres. Les produits y sont présentés comme issus à 99 % du commerce équitable, les salariés, comme des "partenaires".

Et dans l'Amérique de Trump, elle affiche comme valeurs cardinales la défense de l'environnement, la lutte contre les discriminations et la responsabilité sociale des entreprises.

Comment le petit café alternatif ouvert en 1971 par trois copains amateurs d'expresso est-il devenu, en un demi-siècle, ce géant omniprésent de la mondialisation ? Arrivé comme directeur du marketing en 1981, son PDG aujourd'hui démissionnaire, Howard Schultz, qui a racheté l'affaire en 1986, a accompli un tour de force : transformer un breuvage des plus banals en potion magique.

De Londres à Shanghai, de Tours à Moscou, l'"expérience" Starbucks, synonyme de sophistication et de modernité, draine des foules prêtes à la payer au prix fort – soit 5 euros en moyenne. Luc Hermann et Gilles Bovon ont enquêté une année durant sur trois continents pour comprendre les raisons de ce succès phénoménal, et en révèlent la face cachée.

Désillusions

Car le redoutable arsenal marketing de Starbucks, sa rhétorique humaniste comme son positionnement haut de gamme dissimulent une réalité plus amère, elle aussi plus banale.

Des dures conditions de travail aux désillusions d'un petit producteur mexicain, des produits saturés de sucre et de gras à leur contenant non recyclable, des efforts pour contourner les lois fiscales à une politique immobilière prédatrice, Luc Hermann et Gilles Bovon révèlent le cynisme et l'obsession du profit derrière le masque des bons sentiments. Le portrait nuancé, mais sans concession, d'une entreprise emblématique de l'économie contemporaine.

Réalisation :
Luc Hermann
Gilles Bovon



N.D.L.R

En fait, Starbucks ce sont les méthodes de Mac Donald mais en mode classieux et branché, pour un public identique à celui d'Apple.

Et comme avec Apple, ça marche très fort, dans tous les pays du monde, non seulement parce que cela attire les gens branchés et friqués, mais aussi et surtout énormément de gens qui veulent leur ressembler.


La vidéo


Les études montrent que le café Starbucks est meilleur après l'avoir pris en photo et posté sur Instagram
Les études montrent que le café Starbucks est meilleur après l'avoir pris en photo et posté sur Instagram

Dimanche 2 Septembre 2018

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