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«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



Retour sur la manifestation du 11 septembre à Paris

Je reproduis l'article de France Soir et la vidéo annexe sur la scandaleuse répression policière qui a, entre autres, agressé à grands coups de grenades lacrymogènes la foule des manifestants, à l’évidence entièrement pacifiques (voir la vidéo). Avant qu’il ne soit censuré.



Je récapitule les autres méfaits de la répression policière de cette manifestation.

  • Détourner de force les manifestants de l'itinéraire pourtant approuvé par la préfecture. À grands coups de grenades lacrymogènes. Dans le but évident de dissimuler l'ampleur de la manifestation.

  • Regrouper des manifestants pour leur infliger une amende de 135 euros pour "attroupement".

  • Laisser ostensiblement à la portée de tous des objets pouvant servir d'outils et même d'armes au cours d'une manifestation.

  • Interpellation d'une journaliste pour port d'un masque à gaz, alors qu'ils sont autorisés pour la Presse.

  • À l'heure prévue par la préfecture pour la fin de la manif les policiers ordonnent la dispersion des manifestants tout en les empêchant de partir. En les asphyxiant sous une avalanche de grenades lacrymogènes puisqu'ils ne peuvent pas se disperser.

Tout cela alors que l'ensemble des manifestants étaient manifestement pacifiques et même bon enfant.

Le terme de dictature est de plus en plus souvent employé en France. La presse aux ordres ne cesse d'affirmer que ce terme est galvaudé.

Il suffit de regarder cette vidéo pour, raisonnablement, en douter.

L'article de France Soir


TRIBUNE - Vendredi 10 septembre, 16h, départ pour la capitale, en réponse à plusieurs appels nationaux à manifester pour nos libertés et à créer une convergence à Paris.

Parmi les cinq appels déclarés, deux cortèges ont prévu un lieu commun pour la fin de leur parcours respectif, afin de créer une union et un rassemblement pacifique multicolore, où tous les citoyens désireux de défendre la liberté pour eux-mêmes et leurs enfants, doivent se réunir devant le Conseil d’État pour se faire entendre d’une seule voix.

Vendredi 10 septembre, 23 heures, arrivée sur la plus belle avenue du monde et rapide « Paris by Night » pour repérer le parcours déclaré à l’initiative du Dernier Rempart, collectif engagé depuis plusieurs semaines contre le passe sanitaire et pour des réformes constitutionnelles, comme vous pourrez le constater à la lecture de leur déclaration dont nous avons pu avoir connaissance.

Vendredi 10 septembre, 23 h 45, arrivée Place Wagram, départ officiel de la manifestation qui doit débuter par un évènement statique de 10 h à 13 h, avec la mise en place de stands d’information à l’attention des participants, pour leur rappeler notamment leurs droits. Première interrogation, aucun affichage de police, à l’attention des riverains, comme il est courant d’en voir lors d’évènements occupant l’espace public, comme des foires ou toutes manifestations culturelles. À ce moment, nous prenons connaissance d’un live sur les réseaux, indiquant que l’évènement a été tronqué par arrêté du préfet Lallement, en date du 9 septembre, au motif peu banal de l’incapacité à mobiliser des effectifs suffisants, du fait de leur engagement dans le contrôle du pass sanitaire. Malgré les recours adressés par le collectif, la manifestation ne débutera qu’à 13 h, par le départ du cortège en direction de la place du Palais-Royal. À ce moment-là, des milliers de citoyens sont déjà en route pour la capitale, organisés en covoiturage, en bus ou en train, dans un esprit d’entraide fraternelle. La matinée risque d’être animée.

Samedi 11 septembre, 9 h, les premiers citoyens provinciaux affluent vers la place Wagram et sont stoppés par un dispositif impressionnant déployé par la préfecture. Ils sont pour la plupart verbalisés à hauteur de 135 € pour attroupement, puis dispersés par les forces de l’ordre.

Samedi 11 septembre, de 10 h à 13 h, les manifestants sont toujours contrôlés, leurs documents d’identités sont photographiés et certains sont emmenés en garde à vue, pour différents motifs assez vagues. Un équipier d’une journaliste indépendante couvrant les événements pour Vécu est placé en garde à vue, pour détention d’un masque à gaz, alors que la presse est autorisée à en porter. À cette heure, la moitié des organisateurs sont déjà en garde à vue, malgré les appels qu’ils ont relayés pour annoncer les nouvelles dispositions.

Samedi 11 septembre, 13 h, alors que le cortège est légalement autorisé à partir, les forces de l’ordre le maintiennent sur et aux abords de la Place Wagram. Ils n’ont même pas pris soin de bloquer la circulation, comme s’ils espéraient que cela génère des heurts dès le début. Nous noterons d’ailleurs tout au long du parcours, un grand nombre de chantiers absolument pas protégés et accessibles, avec du matériel à portée de mains, comme pour susciter des vocations de casseurs, mais malgré cela, aucun écart de comportement, aucune image à se mettre sous la dent pour les médias mainstream.

Samedi 11 septembre, 14 h, un immense cortège de plusieurs dizaines de milliers de citoyens de tous âges, de toutes couleurs politiques, ethniques ou religieuses, s’ébranle finalement en direction de la place du Palais-Royal. L’arrêté du préfet Lallement valide le parcours et un déroulé de 13 h à 18 h, mais après quelques centaines de mètres les CRS, les Gendarmes et la BRAV mobile persistent à faire obstruction et ralentissent au maximum l’avancée du cortège.

Samedi 11 septembre, 14 h 30, les forces de l’ordre, pour une raison qu’il se devront d’expliquer, décident de dévoyer le cortège pour l’emmener vers la Place de la République. L’incompréhension générale fait monter la tension d’un cran, mais aucune dégradation n’est à signaler de la part des manifestants. A contrario, les forces de l’ordre, lourdement équipées, matraquent et aspergent de lacrymogènes, de simples citoyens qui souhaitent converger comme ils en sont autorisés.

Pendant ce temps, d’autres bataillons procèdent de la même manière autour du second cortège parti, lui, de l’esplanade Jacques Chaban Delmas à 12 h.

La doctrine est claire, il faut que la convergence ne puisse pas se produire, ou alors qu’elle ait lieu le plus tard possible dans l’après-midi.

Pendant ce temps, nous suivons les mouvements tactiques des forces de l’ordre et un détail récurrent nous interpelle. La quasi-totalité des effectifs déployés affiche un large sourire, pourquoi ? Nous le découvrirons plus tard.

Samedi 11 septembre 14 h 30, nous arrivons place du Palais-Royal, où une foule de citoyens désorientés par les manœuvres policières, ont quitté les cortèges et commencent à se regrouper en attendant leurs amis, familles et proches. Les échanges sont très cordiaux, avec quelques prises de paroles, sous le regard des premières unités de CRS déjà placées à grand renfort de canons à eau.

Samedi 11 septembre 14 h 30-16 h 30, la cohabitation entre citoyens déterminés à défendre leur Liberté, touristes curieux et parisiens en week-end est fluide et amicale.

Samedi 11 septembre 16 h 30, le premier cortège, parti de l’esplanade Chaban-Delmas arrive finalement place du Palais-Royal, qui ne suffit plus, très vite, à contenir une foule de dizaines de milliers de personnes. Les retrouvailles entre manifestants se font dans la joie, les chants et la bonne humeur, c’est une première petite victoire pour beaucoup.

Samedi 11 septembre 17 h 15, le second cortège, parti de Wagram, arrive à son tour, il est encore plus impressionnant et la foule occupe la majeure partie de la rue de Rivoli en plus de la place du Palais-Royal. La joie éclate, mais le respect demeure et aucune dégradation n’est à signaler. Pour que chacun puisse bien situer les choses, depuis le cœur de la manifestation où nous étions, nous pouvions apercevoir les galeries du Louvre avec des œuvres d’arts à peine séparées des manifestants par une vitre. Et personne n’a eu la mauvaise idée de dégrader quoi que ce soit. Quelques fumigènes et pétards sont déclenchés comme on pourrait en voir lors de moments de liesse, comme après certaines victoires sportives. Tout le monde est heureux, unis dans la fraternité, pour la Liberté.

Il est temps de parler du nombre de manifestants. Pour cela, nous partirons de nos propres observations et d’une manifestation rendue célèbre parce qu’à son époque, elle avait établi un record mondial. En effet, le concert de Jean-Michel Jarre sur la Place de la Concorde, toute proche de la place du Palais-Royal, avait réuni un million de personnes, avec une densité équivalente à celle observée à la suite de la fusion des cortèges avec les citoyens déjà présents. En 1979, les spectateurs occupaient environ 45 000 m2, soit plus de six terrains de football. Le cortège présent le 11 septembre 2021, place du Palais-Royal et sur une partie de la rue de Rivoli occupait environ 15 000 m2, surface mesurée sur Géoportail. Ce qui représente une foule entre 300 et 350 000 personnes, 35 fois les chiffres annoncés dans la plupart des médias, ce qui peut être corrélé avec les écarts constatés entre organisateurs et médias qui reprennent les données du ministère de l’Intérieur depuis neuf semaines. Passé cet interlude mathématique, continuons le dérouler de la journée.

Est-ce la joie, la sensation de victoire ou l’aura positive qui a aveuglé tout le monde ? Mais personne ne s’est rendu compte que pendant la petite heure de célébration, de chants et de revendications qui a suivi, les forces de l’ordre se sont déployées en rangs serrés et massifs sur l’intégralité des issues entourant le cortège. Si bien qu’à 18 h 05, lorsque l’officier a lancé la première sommation et que les mamans, les papas, les papis, les mamies et les quelques enfants, ont juste souhaité respecter les injonctions de la force publique, il leur était déjà impossible de quitter le rassemblement. Pourquoi ?

Samedi 11 septembre 18 h 15, le peuple réuni passe du rire aux larmes. Après une nouvelle sommation, le cortège tente de rebrousser chemin car le dispositif composé de CRS, de camions à eau et de fourgons empêche d’avancer sur la rue de Rivoli pour quitter l’évènement. Plusieurs détonations, et nous sommes frôlés puis touchés par des galets lancés à la main dans les airs, et non au sol, puis par des grenades de type GLIF4, tirées par lance grenade. À cet instant, nous sommes à plus de 100 mètres des forces de l’ordre, confirmant la puissance des équipements utilisés. Un pluie de lacrymogènes s’abat littéralement sur le peuple pacifique, emplissant très rapidement les 15 000 m² occupés, c’est dire l’arsenal déployé.

C’est le chaos, comme vous pourrez le constater sur cet extrait :

Nous préférons vous laisser le visionner, aucun autre commentaire ne sera fait sur les dizaines de minutes qui ont paru des heures pour une foule abasourdie, pleurant, s’effondrant se vomissant les uns sur les autres, frappée lorsqu’elle implorait juste de pouvoir se rendre à l’abri, en dehors de cette véritable… nous vous laisserons le soin de mettre vos propres mots sur ces images. Vous y entendrez très certainement des insultes et de la vulgarité. Mais comment pourrait-on jeter la première pierre à des pères de famille ou des grands frères venus défendre l’avenir de leurs proches et qui se font attaquer tout au long de la journée.
Tout comme l’épisode que plusieurs médias se sont empressées de relayer où l’on voit un manifestant jetant une barrière en direction des forces de l’ordre. Nous ne pouvons pas cautionner la dégradation de l’espace public, mais remise dans son contexte, cette action était plus proche de la légitime défense que d’un acte de vandalisme. Nous invitons donc chacun à visionner un maximum de live pour se faire leur propre opinion, plutôt que de consommer une information prémâchée.

Samedi 11 septembre 20 h, plusieurs petits groupes errent dans les rues, hagards, essayant de savoir s’ils ont réellement vécu cela ou s’ils l’ont juste rêvé dans leurs pires cauchemars. Certains citoyens décident de poursuivre le mouvement en défilant, toujours dans le calme, au milieu des terrasses, au son de leurs revendications de Liberté. L’accueil des badauds est contrasté, mais reste toujours respectueux et aucun heurt n’est à déplorer dans le cortège « sauvage » que nous avons suivi tard dans la nuit. Du moins jusqu’à l’arrivée de la BRAV mobile et de la police nationale, qui n’hésitent pas à gazer en pleine rue, un samedi soir où les boulevards sont pourtant bondés. Devant l’Olympia par exemple, où certains sont dans une file d’attente, ou dans des rues parsemées de terrasses de restaurants.

Nous terminons cette journée chaotique avec deux images. Celle d’une journaliste étrangère indépendante, qui s’écroule contre un mur, victime d’un gazage à bout portant en plein visage, juste sous son casque orné des lettres PRESS tout autour. Ce mot de quelques lettres ne devrait pourtant pas poser trop de difficultés de compréhension pour des enfants de la République formés par notre éducation nationale. Et pour finir, nous souhaitons souligner la délicatesse du policier de la BAC qui nous adresse un doigt d’honneur après nous avoir coupé la route, à la poursuite de… rien du tout.

Dimanche 12 septembre, 20 h 30, les services de la propreté publique ont bien œuvré à ramasser les centaines, voire les milliers de grenades et de palets lacrymogènes, et la Place du Palais Royal s’est parée de mille feux pour accueillir un bal, oui vous avez bien lu, où la bourgeoisie parisienne oublie vite et festoie, sur les cendres de la démocratie. Hasard du calendrier très certainement.

Pour terminer cette description factuelle, d’une immersion de 48 heures au cœur de la capitale et du mouvement pour la liberté et contre le passe sanitaire, nous souhaitons remercier chaleureusement les « médics » pour leur bienveillance et plus largement tous les concitoyens qui malgré leur stupéfaction, ont tout d’abord mis de côté leur propre sécurité pour porter assistance aux plus fragiles, personnes âgées ou personnes porteuses d’un handicap visible ou non visible. Merci.

Merci également aux livers et aux médias indépendants qui prennent parfois de gros risques pour nous offrir la vérité, celle de l’image. Merci particulièrement à Stephen de Live Motard 06 qui nous a permis d’illustrer cet article avec ses live.

Source : Live Motard 06 Stephen (Facebook)

Auteur(s): Patricia et Alexandre, pour FranceSoir

N.D.L.R

Dans cet article le nombre de maifestants, pour Paris seulement, est estimé à 300-350 000.

Pour le ministère de l'Intérieur le nombre de manifestants de ce 11 septembre était estimé à 121 000 ...pour toute la France !

Quand je disais récemment qu'il faut multiplier le nombre officiel de manifestants par 1,5 pour estimer le nombre réel, j'étais largement en dessous de la vérité. Dans ce cas le multiplicateur est de X 35 !



Vendredi 17 Septembre 2021

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