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«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



Il fallait dissoudre… M. Chirac !

Nous avons un président de la République autiste.

Il n’a rien vu, il n'a rien dit, et maintenant il n’entend rien.

La gifle historique qu’il vient de prendre en pleine figure (1 région sur 26 !) ne lui a toujours pas ouvert les yeux. Le fossé entre le pays réel et ses dirigeants va encore s’agrandir, si cela était possible.



Il fallait dissoudre… M. Chirac !
Au soir du second tour les battus (à plate couture) étaient unanimes ; s’ils ont échoué c’est parce qu’il sont manqué de pédagogie dans l’application des réformes !

On croit rêver ! La droite, fait historique, perd toutes les régions de l’hexagone et même celles de l’outre mer, elle conserve une seule région, comme par hasard celle où l’extrême droite est la plus puissante (il ne fait pas bon être immigré la haut à droite) et c’était juste une question de pédagogie !

Notons tout d’abord que c’est Raffarin, chantre de la communication (la communication étant à la pédagogie ce que la pornographie est à l’érotisme) et héraut de la décentralisation qui a entraîné, sous la houlette du chef d’orchestre Chirac, le gouvernement et la droite dans l’abîme où ils se débattent actuellement. Et qu’il a échoué lamentablement sur la communication, dont il était parait-il un expert, et sur la décentralisation qu’il a lui-même initiée à marche forcée.

Encore bravo à l’ex gourou du Poitou, ridiculisé dans son propre fief. Comment peut on résister au suicide après une telle avalanche de claques, je me le demande. Peut être parce que le suicide suppose un sens de l’honneur dont les hommes politiques qui nous gouvernent, et Raffarin en particulier, sont totalement dépourvus.

Au soir du second tour je me suis dit qu’une telle déroute des dirigeants en place ne pouvait manquer de provoquer un sursaut salutaire.

Je crois bien qu’encore une fois j’ai surestimé Chirac.

En effet il semble bien, aujourd’hui 30 mars à 08 heures, heure de Paris, que Chirac va conserver Raffarin, remanier son orchestre, saupoudrer le tout de quelques banalités sur l’orientation désormais sociale du futur gouvernement (je vous ai compris va-t-il seriner, prend nous pour des cons va-t-on lui répondre) et attendre tranquillement que Raffarin soit complètement grillé, avant de le changer aussitôt après les prochaines claques, pardon élections, européennes.

Car le but ultime de la politique de Chirac en ce moment c’est non pas de répondre à l’appel, plutôt bruyant et tout à fait clair, du peuple de France, mais de ne pas « gaspiller » un nouveau premier ministre avant la prochaine échéance électorale. On croit rêver !

Libé a titré au lendemain des élections, Chirac : le début de la fin.

Je crois qu’effectivement nous y sommes, sauf qu’en ce qui me concerne le sort de notre autiste de président m’importe peu, et depuis longtemps.

Ce qui m’importe c’est le désespoir qui va saisir les français lorsqu’ils vont réaliser l’ampleur du mépris dans lequel ils sont tenus par les dirigeants actuels de notre pays.

Je peux prédire sans risque que le gouvernement va prendre une toile encore plus grande aux prochaines élections régionales et plus encore aux prochaines législatives, si toutefois notre bon peuple a la patience d’attendre jusque là.

En effet lorsque le fossé est aussi grand entre les dirigeants et leur peuple il y a fort à craindre pour la paix sociale. Il faut être Chirac ou autiste pour ne pas le savoir.

Il fallait non seulement renvoyer au plus vite Raffarin dans son Poitou, qu’il n’aurait jamais dû quitter, mais bien plus dissoudre l’assemblée nationale et provoquer de nouvelles élections législatives.

Renvoyer Raffarin parce que s’il est vrai que ce n’est pas une question de personne mais une question de politique, se débarrasser ouvertement de Raffarin était un moyen de signifier que Chirac avait entendu le message. Mais Chirac ne l’a pas voulu tout simplement parce que Raffarin c’est lui, et déjuger Raffarin serait se déjuger lui-même. Et pour ne pas qu’on puisse penser que Raffarin allait peu être démissionner on le fait entrer à l’Elysée par une porte dérobée.

Dissoudre l’assemblée était la seule façon de réconcilier le pays réel et ses dirigeants. C’était la seule façon de montrer au pays que gouverner ce n’est pas magouiller, ce n’est pas s’accrocher au pouvoir parce que les juges vous attendent à la sortie, gouverner c’est assurer le difficile équilibre entre les aspirations du peuple et les rudes contingences de la société d’aujourd’hui.

Le gouvernement n’a pas à prendre systématiquement le parti des riches contre celui des pauvres ; il y a déjà le Medef pour cela.

Le gouvernement n’a pas à avoir comme priorité absolue la richesse de la France ; il y a le Medef pour cela.

Le gouvernement devrait avoir comme absolue priorité en ce moment la lutte contre le chômage et la protection des plus défavorisés. Enfin il devrait écouter un peu moins les experts et un peu plus les français.

Au lieu de cela c’est exactement le contraire que Chirac et Raffarin ont fait depuis deux ans. La sanction des français a été sans appel ; tout le monde a compris le message : sauf Chirac et Raffarin !

Comme le prédisait, sans risque, Libération, la fin de règne de Chirac va être lamentable et notre pays va jusqu’en 2007 courir de grands dangers.

En tout état de cause si cela tourne mal il n’y aura qu’un seul responsable devant l’histoire ; Chirac, l’autiste qui se marre !


Mardi 30 Mars 2004

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DERIDET GUY

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