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«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



Scandales : comment la démission est devenue un gros mot...

Le blogueur associé - le vrai débat - juge que le maintien des ministres après la succession de scandales traduit un relâchement significatif de la morale publique au sein du gouvernement. Le meilleur signe de l'effondrement de la morale publique parmi la caste dirigeante est certainement la disparition d'une pratique courante en démocratie : la démission. Un article des blogueurs associés.



Scandales : comment la démission est devenue un gros mot...

En effet, à l'heure où nous écrivons ces lignes, pas une démission de responsable politique n'a suivi la multiplication effarante des affaires qui touchent des membres du gouvernement et d'institutions proches du pouvoir.

Alors que dans la plupart des pays démocratiques, la brochette de ministres accusés auraient déjà remis leur portefeuille au chef du gouvernement, chez nous ils préfèrent manier le déni, l'arrogance et la victimisation.
 
12 000 euros de cigares au frais de l'Etat ? Pas grave, il suffira de rembourser, comme si le problème que soulève cette affaire se limitait à la somme mise en jeu et ne touchait pas à une question de principe...
 
Des appartements de fonction détournés de leur usage naturel ? Et alors ? Il suffit de nier et le problème disparaît...
 
L'affaire Woerth/Sarkozy/Bettencourt ? Une sombre machination contre le ministre en charge du dossier des retraites, un ministre forcément droit, juste et honnête puisqu'on vous le dit !
 Démissionner ? Jamais de la vie !

QUAND LES MÉDIAS RÉSISTENT, C'EST LA CARTE DE LA VICTIMISATION QUI FAIT BOUCLIER

A chaque fois, le mécanisme est le même. On commence par nier, puis si on a la malchance, rare, d'avoir un peu de résistance médiatique en face, on développe une autre défense consistant à se draper dans sa naturelle vertu et à jouer à fond la carte de la victimisation.

Attention nous dit-on ! N'allez pas trop loin, on est en train « 
de jeter l'honneur d'un homme aux chiens » (Eric Woerth a déjà utilisé l'expression), de le « lyncher en public »...Le chantage implicite au suicide est souvent l'arme ultime dont use la caste lorsque l'accusation s'obstine. Frédéric Mitterrand avait pratiqué strictement la même méthode, avec succès.

D'autant qu'il finit toujours par y avoir quelques bons journalistes pour relayer la ligne de défense ministérielle. Il y a toujours un Alain Duhamel, un Laurent Joffrin ou un François d'Orcival pour s'inquiéter du pauvre responsable politique si durement attaqué...
 
Bref, nous sommes bien loin de la Belgique, de la Suède, de l'Allemagne ou des Etats-Unis, où la démission des dirigeants est chose courante, et pour bien moins. On est aussi très en retrait au regard de notre propre histoire, qui a heureusement offert des exemples de démission.
 
Ne comptons pas d'ailleurs sur le parti socialiste pour exiger avec véhémence des responsables de la majorité un tel comportement. Il fut lui-même confronté à tant d'affaires nauséabondes que dans ce domaine il a la prudence de ne pas tirer le premier...
 
Bref, il y a bien quelque chose de plus en plus pourri au Royaume de l'indécence et de l'immoralité sarkozyste. Non seulement on vole le peuple, mais en plus on lui crache à la figure quand il a l'outrecuidance de s'en rendre compte. Voilà qui mériterait un bon coup de pied dans le tas !

Scandales : comment la démission est devenue un gros mot...


N.D.L.R

  • Mme Woerth démissionne,
  • M. Woerth annule les réunions avec les "sponsors" de l'Um
p,
  • le successeur de Woerth va lancer une enquete fiscale sur Bettencourt alors que les fortunes de plus de 3 millions d'euros sont vérifiées systématiquement tous les trois ans sauf, apparemment, quand Woerth est à Bercy.

Mais il n'y a aucun problème ; tout est clair.

La première qualité pour un homme politique : le culot !

Sarkozy et sa clique sont en train de détruire, pour longtemps, le peu de respect que les français avaient encore pour leurs hommes politiques.

"90% des politiciens donnent une très mauvaise réputation aux 10 % qui restent. " Henry Kissinger

Mardi 29 Juin 2010

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