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«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



La France est l'éternel retour de flemme

Un édito de Samuel Piquet, du journal Marianne, qui ne manque pas de piquant. C'est du second degré évidemment



La France est l'éternel retour de flemme

N.B
Le pire est que beaucoup de ceux qui sont du bon côté du manche pensent réellement comme cela.

En ce qui me concerne, dans ma jeunesse, avant de réussir mon concours administratif catégorie A, et comme ma mère avait très peu d'argent, j'ai souvent travaillé chez Manpower (entreprise de travail temporaire).

La plupart du temps dans des emplois de manutentionnaire ; j'étais étudiant en sociologie, donc pour Manpower et bien d'autres, sans aucune compétence.

Le travail le plus athlétique que j'ai eu l'occasion de pratiquer, fut déménageur de piano. Mais, les boulots les plus pénibles furent les boulots en usine. Dont un, dans une usine qui fabriquait des sacs de noir de fumée, utilisés comme colorant. Les sacs de 50 kg arrivaient sur un rail et il fallait faire des palettes. 9 h par jour ! Le matin, i fallait se passer de la crème sur le visage et sur les mains, sinon le soir à la douche, le noir de fumée ne partait pas.

J'ai aussi fréquemment travaillé à charger ou décharger les camions ou les trains.

Bref, après toutes ces expériences, lorsque je me suis retrouvé bureaucrate au rectorat de Rouen, et tout au long de ma carrière, jamais ne me suis plains de mes conditions de travail, jamais, je ne me suis senti fatigué, et jamais, je n'ai méprisé ou pris de haut les travailleurs manuels, les ouvriers d'usine, les personnels de service, etc.

Parce que je sais, pour l'avoir vécu, ce que l'on peut endurer dans une usine ou dans un commerce quand on occupe un emploi dit subalterne.

On devrait obliger tous les diplômés à effectuer des stages, non pas des boulots de col blanc en entreprise dans des bureaux climatisés et en général confortables. C'est déjà le cas, mais des stages au plus bas niveau des usines, des entreprises ou des commerces. Cela donnerait une bonne leçon de vie aux futurs cadres dirigeants.

Et, qu'ils ne se récrient pas que c'est trop pénible pour eux car ce seront toujours des stages temporaires. Or, le pire dans ces emplois «d'en bas» comme ils disent, c'est que l'on sait que cette triste vie, ce sera, sauf miracle, pour la vie.

Mardi 30 Août 2022

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