Genspark : l’IA à la sauce fast-food
Genspark, c’est un peu comme mettre un turbo sur une trottinette. On y trouve une IA puissante, capable de résumer, répondre et fouiller le web, mais l’intégration reste basique : une barre de recherche, une réponse, et hop, suivant.
Pratique, certes, mais ça ne change pas vraiment la manière dont on navigue. On reste dans le vieux modèle : le navigateur d’un côté, l’IA de l’autre. Un mariage de convenance plutôt qu’une révolution.
Dia : le navigateur devenu copilote
Avec Dia, l’approche est radicalement différente. L’IA n’est pas un plugin collé à la va-vite, c’est l’ossature même du navigateur.
Dia est un navigateur pensé dès le départ autour de l’intelligence artificielle. Créé par la même équipe qu’Arc, il veut transformer la navigation web en expérience assistée par un copilote numérique. Contrairement aux simples extensions IA qu’on ajoute sur Chrome ou Edge, l’IA de Dia est intégrée au cœur du navigateur.
Important : pour l’instant, il est encore en bêta, réservé aux Mac M1+ et aux anciens utilisateurs d’Arc. Je viens de le découvrir et il me semble, au premier abord, très impressionnant. Vous trouverez, en fichier PDF attaché, un tuto complet de ce navigateur.
On peut :
● discuter directement avec le contenu d’une page ou d’une vidéo YouTube,
● comparer plusieurs onglets et obtenir une synthèse,
● créer des “skills” (compétences) sur mesure pour automatiser ses tâches,
● personnaliser le style de l’IA (formel, familier, structuré…),
● et même lui demander de générer des quiz à partir de ses recherches.
Bref, Dia ne se contente pas d’ajouter une IA : il reconstruit la navigation web autour d’elle. Pour les bidouilleurs, c’est un terrain de jeu excitant. Pour les autres, c’est un aperçu d’un futur où l’on naviguera moins en cliquant qu’en discutant avec son navigateur.
Apple Intelligence : l’IA sous cloche
Apple, de son côté, a lancé en fanfare son fameux Apple Intelligence. Comme toujours à Cupertino, la promesse est séduisante : une IA “personnelle, privée et magique”. Traduction : fermée, limitée et verrouillée.
Oui, Siri sera un peu moins bête, Mail pourra trier tes messages, et Photos reconnaîtra tes souvenirs… mais on est loin d’un vrai copilote numérique. Ici, pas de bidouille, pas de personnalisation profonde. Tout est pensé pour que ça fonctionne “simplement” — du moins selon Apple.
En clair, Apple Intelligence, c’est de l’IA façon cage dorée : brillante à regarder, confortable à utiliser, mais sans surprise et surtout sans liberté.
Trois philosophies, un futur incertain
● Genspark : l’IA en bonus, pratique mais superficielle.
● Dia : l’IA au cœur de la navigation, un vrai laboratoire d’avenir.
● Apple Intelligence : l’IA verrouillée, pour utilisateurs dociles.
La question n’est pas de savoir qui a “la meilleure IA”, mais quelle philosophie finira par s’imposer : le gadget, le laboratoire, ou la cage dorée.
Et si l’histoire de l’informatique nous a appris quelque chose, c’est que les outils les plus ouverts et les plus adaptables ont souvent fini par gagner.
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