Rêvons-nous en dormant…ou au réveil ?


Un sujet intéressant s'il en est et qui nous concerne tous. Dans cette vidéo du Manal Show, le professeur Tassin exprime une hypothèse pour le moins paradoxale : nous ne rêvons pas en dormant, mais au réveil !



Image : GPT 5
L'introduction de Manal Show :

Et si nos rêves n’étaient pas de simples histoires nocturnes… mais des fenêtres sur notre cerveau ?


Chaque nuit, nous passons plusieurs heures à rêver. Mais que disent vraiment ces images étranges sur nous ?

Peuvent-elles révéler notre état de santé ? Soigner certains traumatismes ? Ou sont-elles juste le fruit du hasard ?

🎙️ Dans cet épisode, je reçois le Pr Jean-Pol Tassin, neurobiologiste et directeur de recherche émérite à l’INSERM.

Il explore depuis des années les zones les plus mystérieuses de notre cerveau et démonte bien des idées reçues.

N.D.L.R
Je vous invite à regarder la vidéo ci-dessous, puis l'article qu'avec GPT 5, mode thinking, nous avons élaboré sur ce sujet.

 

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Le cerveau répond : oui… mais il triche au réveil

Mis à jour : 4 novembre 2025

Le rêve n’est pas un film de minuit projeté en continu. C’est plutôt un tournage nocturne suivi d’un montage express au (micro-)réveil. L’hypothèse de Jean-Pol Tassin éclaire cette mise en récit. La littérature scientifique, elle, rappelle que des expériences oniriques ont bien lieu pendant le sommeil. Les deux vues s’emboîtent mieux qu’on ne le croit.
1) Ce que propose Tassin : le montage au (micro-)réveil

Le neurobiologiste Jean-Pol Tassin (INSERM, Institut national de la santé et de la recherche médicale) soutient que le rêve conscient se compose lors de micro-éveils — de très brefs retours à l’état de veille, souvent non mémorisés. Le sommeil fabriquerait des morceaux d’expérience, et le micro-réveil les assemble en histoire que la mémoire peut conserver.
Idée forte et utile : elle explique l’illusion de durée (“rêve long” monté en quelques secondes) et les trous de mémoire (sans micro-éveil, pas de récit).

2) Ce que montre la littérature scientifique : on rêve aussi pendant le sommeil

Les enregistrements par EEG (électroencéphalogramme) détectent, juste avant qu’on réveille quelqu’un, des signatures cérébrales d’une expérience en cours autant en REM (Rapid Eye Movement, “sommeil paradoxal”) qu’en NREM (Non-REM, “sommeil non paradoxal”). Autrement dit, quelque chose de réellement onirique se passe déjà pendant le sommeil.
On ne confond plus “rêver” et “faire du REM” : on rêve également pendant le sommeil léger, mais souvent de manière moins visuelle. Et l’on peut réduire fortement le REM (certains antidépresseurs) sans supprimer les rêves — le rappel change, pas l’existence du phénomène.

3) Le cas clinique qui pèse lourd : le RBD

Le RBD (REM Sleep Behavior Disorder, trouble du comportement en sommeil paradoxal) désinhibe la paralysie musculaire du REM. Résultat : les dormeurs “jouent” leurs rêves pendant le REM (paroles, gestes coordonnés). Difficile d’expliquer ces scénarios par un rêve inventé seulement au réveil : un contenu est bel et bien actif en plein sommeil.
4) Alors, à quoi sert l’éveil ?

À récupérer, structurer et mémoriser. Le (micro-)réveil est la fenêtre où le cerveau met en récit ce qui a été vécu pendant la nuit et où la mémoire enregistre ce récit. La formule robuste est simple : on vit des expériences oniriques pendant le sommeil, et on raconte au réveil.
5) “Sans réveil, on meurt” : remettre les pendules à l’heure

Ce qui est létal, c’est ne pas dormir (privation sévère, maladies qui détruisent le sommeil comme l’insomnie fatale familiale). En revanche, réduire le REM n’est pas mortel et n’empêche pas nécessairement de rêver. Les micro-éveils sont probablement utiles au bon fonctionnement du sommeil et à la mémoire du rêve, mais on n’a pas de preuve que “ne pas pouvoir se réveiller à cause du rêve” conduit à la mort.
6) Où se situe la vraie controverse ?

Plutôt que “REM ou pas REM ?”, la question féconde est “qui fait quoi, quand, et où dans le cerveau ?”

Le meilleur cadrage aujourd’hui :

- Expérience onirique pendant le sommeil (REM et NREM, signatures EEG, cas cliniques).
- Mise en récit et mémorisation au (micro-)réveil (verbalisation, assemblage, consolidation).
7) Conseils pratiques pour rêveurs rationnels

Un carnet au chevet pour noter dès le premier réveil. Un réveil non catapulté (60–90 secondes sans se lever) pour laisser au cerveau le temps d’assembler. Observer les motifs récurrents (personnages, lieux) plutôt que chercher des dictionnaires symboliques universels.
Glossaire express

INSERM : Institut national de la santé et de la recherche médicale (France).
EEG : Électroencéphalogramme, mesure de l’activité électrique du cerveau.
REM (Rapid Eye Movement) : “sommeil paradoxal”, phase avec mouvements rapides des yeux et activité cérébrale proche de l’éveil.
NREM (Non-REM) : “sommeil non paradoxal” (N1, N2, N3), phases plus profondes où l’on peut aussi rêver.
Micro-éveil : très bref retour à l’état de veille au cours du sommeil ; souvent non mémorisé.
RBD (REM Sleep Behavior Disorder) : trouble du comportement en sommeil paradoxal ; mise en acte des rêves pendant le REM.
Insomnie fatale familiale : maladie génétique rare qui détruit le sommeil et mène au décès.

 
N.D.L.R

À propos de ma phrase précédente, " 
article élaboré avec la collaboration de GPT 5".


La première mouture que m'a fourni GPT 5,  après la seule lecture de la vidéo, a été une explication et un résumé de ce qu'avait dit le professeur au cours de cette vidéo.

Comme j'ai été un peu interpellé par cette "révélation" pour le moins paradoxale, j'ai demandé à GPT 5 de consulter la littérature scientifique  sur ce sujet.

Ce que l'I.A a fait et il en est ressorti que les affirmations du professeur Tassin ne sont pas validées par la science ! Ce qui a provoqué une réédition complète de l'article.

Comme quoi, il ne faut jamais prendre les affirmations paradoxales pour ce qu'elles sont, mais les confronter à la réalité scientifique. Avec une intelligence artificielle, cela ne pose absolument aucun problème. Mais ce n'est pas encore automatique : aussi intelligente que soit GPT 5, elle n'avait pas songé à vérifier la validité scientifique des affirmations du professeur. Et, pour avoir le fin mot de l'histoire, j'ai dû la relancer à plusieurs reprises. Sans oublier que la première mouture était tout à fait illisible pour un néophyte. Et, sans parler des acronymes multiples et anglophones qui truffaient son texte.

Vous comprenez mieux maintenant pourquoi je parle de collaboration avec l'intelligence artificielle.

 
 

Mardi 4 Novembre 2025
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