La Crète, mon nouveau paradis !

Me voilà en Crète depuis le 3 Mai, soit déjà 13 jours que je n’ai vraiment pas vu passer. Je peux déjà vous l’affirmer : cette île est l’endroit le plus agréable à vivre, parmi les nombreux endroits où j’ai eu l’occasion de vivre.



La rue principale d'Amoudara, banlieue balnéaire d'Héraklion où je réside actuellement
J’ai quelques références :

j’ai habité et travaillé 4 ans à Saint Barthélémy ( Guadeloupe) (1978-1982)10 ans à Saint Martin (Guadeloupe) 1982-199924 ans à Romans sur Isère (1992-1996)11 ans dans l’île de la Réunion : (1996-2007)5 ans à Koh Samui , Thaïlande : 2009-20142 ans à Koh Phangan 52014-2016)
Soit un total de 32 ans dans les îles !

Dans toutes ces îles j’ai toujours été bien accueilli mais je suis toujours resté un étranger.

Je suis en Crète depuis quelques jours seulement et j’ai déjà de vrais amis !

Ma logeuse, Antonia, tout d’abord ,une Crétoise pur jus, qui m’accueille dans une dépendance de sa maison, petit studio très confortable, par l’intermédiaire de Airbnb. Elle est tout simplement adorable. Il se trouve qu’elle a connu d’abord ma fille Céline qui a séjourné chez elle au mois d'août dernier. C’est ma fille qui m’a conseillé “d’essayer” la Crète, et ce conseil fut la meilleure chose qui me soit arrivée depuis très longtemps. Quelle est soit remerciée.

Antonia est aux petits soins pour moi, elle s’enquiert du moindre de mes besoins, me lave mon linge gratuitement, me mitonne de savoureux plats typiquement Crétois et me les dépose devant ma porte. Je précise qu’Antonia est mariée avec Vassili, adorable lui aussi, et que cette hospitalité pour le moins inhabituelle porte un nom dans ce pays : philoxénia, ce qui veut dire amour de l’hospitalité, une tradition Crétoise bien établie.

Yannis ensuite, un Crétois pur jus lui aussi qui gère un hôtel restaurant sur la plage d’Amoudara, qui est la banlieue balnéaire d’Héraklion et où je réside en ce moment. Il m’a fait l’honneur de me faire visiter son jardin, qui approvisionne en fruits et légumes frais son établissement. Et qui comporte plus de 200 espèces différentes de plantes et d’arbres. Car, tout pousse en Crète, et pas seulement les oliviers. Yannis m’a montré des orangers, des papayers, des manguiers, des cerises, des noix etc. Manolis, qui s’occupe du restaurant de Yannis, est lui aussi éminemment chaleureux et sympathique et vous reçoit comme un roi. Il produit par ailleurs une succulente huile d’olives, dont je ferai bientôt mon ordinaire.

Patrick, ensuite, un français établi depuis plus de 20 ans en Crète, qui parle Grec couramment et gère une location de voitures à Amoudara. Très chaleureux, ce Toulousain d’origine m’a fait fait connaître Yannis, pour lequel il a travaillé pendant de nombreuses années. Il connaît tout de la Crète et m’a donné de précieux conseils dès mon arrivée.

J’ai un autre restaurant de prédilection, la Taverna Roxani qui elle aussi a son jardin qui approvisionne son restaurant en priorité. Les petits déjeuners y sont superbes, pour 4.90 € seulement. J’y ai mangé des tomates dont j’avais perdu le goût depuis plus de 50 ans !

Tous ces Crétois ne sont pas seulement des commerçants avisés mais, contrairement à la plupart des pays que j’ai fréquentés, vous ouvrent leur cœur, si vous le méritez évidemment. On se sent immédiatement chez soi, et entourés d’amis.

Les avantages de la Crète

Avant tout l’accueil, fabuleux. Les Crétois sont non seulement très accueillants avec l’étranger mais entre eux, on dirait qu’il sont tous de la même famille. Partout, notamment dans les magasins, il règne un ambiance quasi familiale. Tout le monde se sourit, personne ne fait la gueule et s’il y a un problème il se règle toujours dans la bonne humeur.

La beauté de l’île et le climat. Le peu que j’en ai vu est magnifique. Un ciel bleu et une lumière uniques, des paysages très variés, des plages superbes, avec une eau cristalline (suivez mon regard, pour ceux qui ont habité avec moi) des montagnes superbes qui culminent à plus de 2000 mètres. On peut skier toute l’année, paraît-il, ce qui ne va pas manquer de m’intéresser au plus haut point. Moi qui suis habitué aux plages magnifiques je pense que je vais me concentrer sur la montagne. Comme à la Réunion, il y a des treks magnifiques à faire. Certaines gorges sont très célèbres et je vous en parlerai plus tard.

La qualité de la nourriture.
La Crète est la première île où j’habite qui possède une autonomie alimentaire totale. Les fruits, les légumes, la viande (agneau surtout) les fromages, les poissons sont abondants et très bon marché et d’une qualité que je ne connaissais plus depuis fort longtemps. Le tout accompagné évidemment de l’huile d’olives, l’élixir de santé, entre autres, de ce pays. J’ai déjà abandonné le beurre et l’ai remplacé avantageusement par l’huile d’olives. C’est la première fois de ma vie que je mange à l’apéritif (Ouzo, évidemment) une tomate arrosée d'huile d’olives, au lieu du pâte ou du saucisson dont je fus pourtant pourtant très friand. Est-il besoin de rappeler les bienfaits du régime Crétois ? Les petits plats mitonnés d’Antonia sont extraordinaires car outre qu’elle est une cuisinière hors pair, elle est de plus spécialiste en plantes, elle enseigne dans ce domaine, qu'elle va chercher dans la montagne, pour accompagner ses délicieuses recettes. Mon seul problème en Crète sera de conserver ma ligne. Mais je marche et je cours déjà tous les matins sur la plage d’Amoudara, qui fait plusieurs kilomètres, à deux pas de mon logis.

La modicité du coût de la vie

Comme je le pensais, la vie de tous les jours en Crète n’est pas plus chère qu’en Thaïlande. Je tiens sans problème mon budget de 20 euros par jours, en mangeant deux fois par jour au restaurant. Mon petit déjeuner, énorme et délicieux, me coûte 5 euros. Le repas du soir 10 euros. Chez Yannis ou à la Taverna Roxani. Pas n’importe où évidemment. J’évite les endroits touristiques comme la peste et j’ai déjà mes (très) bonnes adresses où je mange de la nourriture du jardin, chez des hôtes plus que sympathiques.

Pour le logement Antonia et Yannis m’ont dit que je pourrais trouver, à l'issue de mon séjour chez Antonia, et sans problème un studio ou un petit appartement pour 200 à 300 euros par mois ! Soit moins cher qu’en Thaïlande où mon bungalow au bord de la mer me coûtait presque 400 euros. Là encore, je ne vais pas me ruiner !

Il y a des bateaux tous les jours d’Heraklion vers Santorin, par exemple, aller et retour dans la journée (2 heures de traversée) pour un total de 50 euros environ. En évitant, bien sûr, les agences de voyage pour touristes. En Crète, comme en Thaïlande, la continuité territoriale n’est pas un vain mot.

Comme toujours, lorsqu’on est résident et non touriste, à l’étranger, et si en plus on a des amis pour nous donner des conseils avisés, on dépense beaucoup moins que les touristes. Faire des réservations par Internet, c’est bien, mais sachez que ce sera beaucoup plus cher qu’en cherchant, un peu, sur place. A moins d’avoir des goûts de luxe et les moyens de les assouvir, bien entendu.

La langue

La plupart des Crétois que j'ai rencontrés parlent très bien l'anglais. Avec un fort accent, mais couramment, et sans chercher leurs mots. Beaucoup mieux que les thaïlandais, par exemple. Ou les français ! La Crète vit du tourisme depuis très longtemps et la langue internationale c'est l'anglais. Dans les commerces, les banques etc. ils parlent tous anglais. Même dans les endroits reculés, en montagne par exemple dans un petit village où je suis allé, ils savent compter en anglais et comprennent les mots dont ils ont besoin. Encore un bon point pour la Crète.

Mais, si on ne parle ni l'anglais, ni le grec, cela risque d'être difficile de s'installer en Crète. C'est le même problème qu'en Thaïlande ; si on est "monoglotte" il est difficile de s'expatrier. A moins d'avoir la chance de rencontrer rapidement un expatrié qui connait bien le pays et parle l'anglais. Mais attention aux arnaques ! Très souvent, malheureusement, les personnes dont il faut se méfier le plus à l'étranger sont justement...les français. Rarement désintéressés, et souvent prompts à confondre conseil et investissement.

Mes déplacements

Pour mes déplacements j’ai acheté une moto KTM 125 Duke, superbe machine et très bonne affaire car elle est customisée adonf ! Comme on dit chez les djeuns. Pas une vis n’est d’origine, elles sont toutes inoxydables, le pot d’échappement a une tonalité superbe, et bien qu'elle affiche presque 5 ans au compteur, elle est comme neuve. Elle m’a coûté 2300 euros, mais je la revendrai certainement au même prix, dans un ou deux ans. Vu que l’ensoleillement ici dépasse les 300 jours par an, la moto est le moyen idéal de locomotion. De plus, la conduite ici est bien moins dangereuse qu’en Thaïlande, deuxième plus dangereux pays du monde en ce domaine. Avec Google Maps, ma moto est mes écouteurs dans les oreilles, je me déplace déjà comme je le veux, et sans aucun problème.

L'Internet
fonctionne bien ici, 4G un peu partout, surtout dans les villes, bien sûr. Le téléphone, en revanche est plus capricieux. Dans mon Airbnb par exemple je suis obligé de sortir de mon studio, situé il est vrai sous la maison principale, pour capter. J’ai pris Wind comme opérateur avec un abonnement de 18 euros par mois, (sauf le premier mois : 35 euros) pour 540 minutes vers Wind, 1 heure vers tous les réseaux nationaux, 20 Sms et 6 Gb d’Internet. Correct, non ?


Climat : En ce début du mois de Mai, Il fait encore un peu frais, 12 à 15 degrés le matin et le soir mais je suis équipé en conséquence. Et je suis déjà habitué à la fraîcheur, bien qu'arrivé récemment de la canicule thaïlandaise (35 degrés dans la mer, à Khanom, il y a 15 jours). La fraîcheur au soleil, ne me gêne absolument pas. Ce que je déteste, c’est le temps "grisouilloux" et la pluie froide que j’ai bien connus à Bordeaux et à Rouen. La Crète est l’île la plus au sud de la Grèce. Donc la plus ensoleillée. Dans le sud de l'île ce n’est plus le climat méditerranéen mais celui de l’Afrique du Nord. Je rappelle que la Crète est en face de la Lybie. Il parait qu'ici l'hiver est bref, rarement glacial, et le plus souvent ensoleillé. Ca m'ira ! Si ce n'est pas le cas, je pourrais toujours aller passer un mois ou deux en Thaïlande ;-) Je connais des coins sympas et j'y ai encore mes meilleurs amis.

Formalités : la Grèce fait partie de l’Europe, les formalités sont donc réduites au minimum. Pas de visa (ouf !)

En revanche, pour acheter ma moto, ou tout autre produit soumis à des taxes, il faut obligatoirement disposer d’une identification fiscale, délivrée par le service local des impôts. Bien entendu, comme je paie mes impôts en France, par prélèvement libératoire sur ma pension de fonctionnaire d’Etat, je devrais demander tous les ans aux services de Bercy une attestation de paiement de mes impôts en France, qui me permettra de ne pas être imposée en Grèce. Grâce à Antonia, ces formalités ont pu être accomplies sans problème et rapidement. Désormais, je peux acheter tout ce que je veux en Grèce et ma moto est à mon nom.

Comme vous pouvez le constater mon installation en Crète n’a posé, et je pense ne posera, aucun problème. Le nomade que je suis, depuis 40 ans, apprécie énormément l’accueil chaleureux et unique des Crétois. Après tous mes déplacements je peux dire que la beauté des sites, c’est bien, mais l’accueil des habitants, c’est beaucoup plus important que tout le reste. Et de ce côté là, la Crète, c’est champion du monde ! Je pense sincèrement que je suis ici pour longtemps.








Mardi 17 Mai 2016
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