Contraceptifs incinérés en France :

Quand Macron prêche l’universalité des droits, mais pratique le silence complice ...



Image GPT 5
 

Il y a parfois des contradictions qui se hurlent toutes seules. Le gouvernement français, par la voix de son ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, affirme que « la défense des droits et de la santé sexuels et reproductifs fait partie des priorités de la politique étrangère de la France ». Fort bien. Mais dans le même temps, la France sert d’incinérateur discret pour près de 10 millions de dollars de contraceptifs financés par l’USAID et voués à la benne par l’administration Trump. Un silence gêné, une hypocrisie flagrante.

Une cargaison gênante

Ces contraceptifs — implants, pilules, stérilets, tous aux normes européennes et valides jusqu’en 2031 — étaient stockés en Belgique. Mais Donald Trump, fidèle à son obsession idéologique contre la contraception et l’avortement, a refusé qu’ils soient distribués en Afrique ou via les ONG. Résultat : une dizaine de camions ont traversé la frontière fin juillet 2025 pour acheminer la cargaison en France, direction l’incinérateur.
La France en exécutrice silencieuse

Que dit Paris ? Rien, ou presque. Officiellement, le gouvernement prétend n’avoir aucun moyen légal pour réquisitionner ou redistribuer ce stock. Le nom de l’entreprise chargée de l’incinération reste secret. Et Emmanuel Macron, interpellé par ONG et élus, s’enferme dans le mutisme. Dans ce domaine si particulier, celui des droits reproductifs, qui ne dit mot consent.
Un gâchis humain et écologique

Les ONG crient au scandale. Un million de femmes africaines privées de soins pour des raisons purement idéologiques, et des tonnes de produits parfaitement utilisables détruits au mépris de l’urgence sanitaire mondiale. Sans parler du coût écologique d’une incinération inutile.
L’hypocrisie à la française

C’est ici que réside le cœur de l’hypocrisie : la France adore se poser en championne universelle des droits humains et de la santé reproductive, mais, quand il s’agit de résister à une décision absurde des États-Unis, elle se tait et exécute. Ni la transparence, ni la souveraineté, ni le simple bon sens ne semblent avoir voix au chapitre.
Une affaire qui ne disparaîtra pas

Depuis le 30 juillet, les ONG réclament des comptes. Où, quand, par qui ces contraceptifs ont-ils été incinérés ? Le gouvernement garde le secret. Mais l’affaire fait tache : comment prétendre défendre les droits sexuels et reproductifs tout en détruisant des millions de contraceptifs sur ordre de Washington ? La contradiction est si flagrante qu’elle finira bien par éclater au grand jour.

Sources récentes :
Le Monde – La France dit n’avoir aucun moyen de réquisitionner les stocks. BFMTV – Marine Tondelier interpelle Macron. Euronews – Plus d’un million de femmes africaines privées de soins


Lundi 1 Septembre 2025
Lu 88 fois