Intro : Trump exige, l'Europe obéit
Ces dernières semaines, en contradiction flagrante avec leur discours sur la nécessaire réduction des déficits publics, les dirigeants européens ont pris ensemble une série d'engagements dans divers domaines allant de l'énergie à la défense. Pour les contribuables français, cela représente des centaines de milliards d'euros de dépenses nouvelles pour les années à venir.
Plus surprenant encore au premier abord, aucune de ces dépenses sur lesquelles nous allons largement revenir ne semble avoir vocation à stimuler l'activité et la croissance sur notre continent.
En revanche, tout devrait contribuer pour la plupart de manière directe à la bonne santé économique des États-Unis. Et à cela, au final, une explication très logique, la présence à la manœuvre derrière l'Union européenne de personne d'autre que le président américain Donald Trump. Un président n'ayant pas hésité une seule seconde pour faire plier l'UE à menacer cette dernière de lourdes sanctions en cas d'insubordination, confirmant ainsi dans les faits ce que l'on supposait déjà fortement à savoir que, désormais, sur le nouvel échiquier mondial, Washington tend de plus en plus à ne considérer l'Europe que comme un simple pion susceptible d'être sacrifié à tout moment dans le cadre de sa guerre commerciale avec la Chine.
Tout cela avec la complicité de nos propres dirigeants élus ou non et sans que pour l'instant les brillants journalistes et politiciens se crêpant le chignon à longueur de journée sur la meilleure manière de trouver quelques euros pour combler le déficit, ne trouvent matière à s'inquiéter outre mesure des potentielles conséquences conséquences que l'on pourrait pourtant subir plus vite encore que prévu, car fort des victoires facilement obtenues durant l'été, Trump semble visiblement vouloir pousser son avantage et met désormais sur la table de nouvelles propositions qui, si elles venaient à être acceptées et mises en œuvre par ses vassaux européens, plongeraient immédiatement notre pays dans un chaos économique sans précédent.
Alors, l'Amérique de Trump se prépare-t-elle, avec la collaboration active de nos élites nationales et supranationales à nous porter un coup fatal pour servir ses propres intérêts ?
C'est ce que vous allez voir dans cette vidéo.
N.D.L.R
J'ai déjà abordé ce sujet dans un article précédent mais le sujet est assez important et même assez grave pour ne pas lui apporter une autre vision, celle de Tatiana Ventose, avec son Fil d'Actu, une chaîne YouTube que je vous recommande chaudement.
La vidéo défend l’idée que la nouvelle doctrine économique et géostratégique des États-Unis sous Donald Trump est délibérément conçue pour affaiblir l’Europe et renforcer la puissance américaine, en forçant les pays européens à augmenter massivement leurs dépenses (militaires, énergétiques, achats industriels) sans contrepartie réelle, aggravant ainsi leur déficit public et leur dépendance aux États-Unis.
Comme toujours Tatiana appuie ses thèses sur des faits et pas des affirmations non vérifiées. C'est ce qui en fait tout l'intérêt. La différence avec les médias dominants c'est que les conclusions qu’elle en tire sont radicalement différentes de celles des dits médias.
Points majeurs abordés
- Dépenses militaires : Les pays européens, sous la pression de Trump, ont accepté de porter leurs dépenses militaires à 5% du PIB, ce qui représente une hausse colossale des budgets publics, dont la France (+92 milliards d’euros par an si appliqué dès 2024), tout en continuant de dépendre de l’industrie d’armement américaine.
- Accords commerciaux déséquilibrés : De nouveaux accords imposent à l’Europe d’acheter massivement des ressources énergétiques américaines (750 milliards $ en gaz et pétrole), des puces IA américaines, et d’investir lourdement aux États-Unis, favorisant la croissance américaine au détriment de celle de l’UE.
- Transfert de richesses : L’Europe est incitée, voire contrainte, à délocaliser des emplois et des usines vers les États-Unis, accentuant sa désindustrialisation et aggravant le déficit commercial.
- Guerre en Ukraine : Les aides allant à l’Ukraine profitent en grande partie à l’industrie militaire américaine, l’Europe finançant en réalité l’achat d’armes américaines pour l’Ukraine avec, en prime, une commission prise par Washington.
- Pressions sur l’énergie et les sanctions : Trump exige l’arrêt total des importations européennes d’hydrocarbures russes, poussant l’UE à s’approvisionner exclusivement auprès des États-Unis, et à sanctionner tous les pays clients de Moscou (notamment la Chine et l’Inde), impliquant l’UE dans la guerre commerciale américaine.
- Risque de chaos économique : Selon cette analyse, céder à ces exigences pourrait plonger l’Europe dans un chaos économique majeur : chute du pouvoir d’achat, faillites, désindustrialisation, augmentation de l’endettement public.
Tout cela ce sont des faits, pas une thèse complotiste. Et cela ressort beaucoup plus du racket que de la politique internationale.
Critique de la réponse européenne
- Les dirigeants européens sont accusés de « capitulation en rase campagne » et de préférer s’aligner sur Washington par facilité, manque de vision ou proximité idéologique, quitte à sacrifier les intérêts propres de leurs pays et du continent.
- Une grande partie des médias est aussi critiquée pour présenter ces accords déséquilibrés comme des signes de stabilité, de coopération ou même de victoire, alors qu’ils masquent une perte de souveraineté et un affaiblissement économique global de l’UE.
Conclusion du Fil d’Actu
- La chaîne invite à une prise de conscience quant à la nécessité de défendre activement les intérêts de la France et de l’Europe dans un nouvel ordre mondial moins favorable, dénonçant la « complicité servile » d’une partie des élites politiques européennes.
- Elle appelle à repenser complètement une stratégie industrielle et diplomatique autonome, et à sortir du statu quo pour éviter la marginalisation du continent.