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«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



Qui veut la peau de la lutte anticorruption ?

Un excellent article de Marianne.net. Une phrase pour le résumer : "Emmanuel Macron néglige, voire détricote le dispositif français de lutte contre la corruption."



La France n'est que 14 ème !
La France n'est que 14 ème !
« 2023 sonne comme la fin d'une décennie qui a débuté avec beaucoup d'avancées en matière de lutte contre la corruption et qui s'achève de manière très poussive » dixit un des responsables de Transparency International France, une autre association française comme son nom l'indique pas, de lutte contre la corruption David Dupré.

Poussive ? M. Dupré me paraît bien pusillanime pour un responsable d'une association de lutte contre la corruption. Pour ma part, Anticor a été tout simplement éparpillée façon puzzle. Comme disait Audiard.

Cet article fort intéressant est toutefois réservé aux abonnés de Marianne. En revanche, rien ne s'oppose à ce que je vous en fasse un petit résumé que vous trouverez ci-après.

RÉSUMÉ

● L'association Anticor a perdu son agrément lui permettant de constituer partie civile dans les affaires de corruption.

● Cette décision peut être interprétée comme une nouvelle offensive du pouvoir en place pour détricoter l'arsenal français de lutte contre la corruption mis en place après l'affaire Cahuzac.

● Emmanuel Macron néglige, voire détricote le dispositif français de lutte contre la corruption. N.D.L.R : détruire, me paraitrait plus proche de la réalité que l'aimable « détricoté ».

Anticor, Transparency International France et Sherpa sont trois associations complémentaires qui agissent contre la corruption, chacune dans leur domaine. Il n'en reste donc plus que deux. Malheureusement, Anticor état la plus active, avec plus de 150 recours désormais en suspens devant les tribunaux. Notamment, celui concernant Alexis Kohler, le numéro 2 de l'Élysée et accessoirement l'homme le plus puissant de France, après Micron.

● Les associations agréées, dont Anticor, sont des contre-pouvoirs face à la justice et peuvent la bousculer.

● L'Agence française anticorruption (AFA) ne dispose plus de directeur depuis mars 2023, ce qui soulève des préoccupations quant à une politisation évidente de ce poste sensible.

● Le lobbying en France présente des carences au niveau de l'encadrement, en particulier concernant la déclaration des rendez-vous entre représentants d'intérêts (lobbyistes) et les responsables publics. En effet, les représentants d'intérêt sont encadrés, mais pas les responsables publics. Or, de plus en plus, depuis l'arrivée de Macron au pouvoir, ce sont souvent les responsables publics qui sollicitent les lobbyistes. N.D.L.R : on connaît même des cas avérés de propositions de loi ou d'amendements rédigés directement par les lobbyistes.

● La fusion des effectifs de la police judiciaire risque de compromettre les enquêtes sensibles liées à la corruption et de porter atteinte à l'efficacité et à l'indépendance de la justice. N.D.L.R : généralement, on divise pour mieux régner. Macron fait en l'occurrence, le contraire : il fusionne pour mieux faire oublier.

● La lutte contre la corruption en France semble être en perte de vitesse, malgré les avancées réalisées ces dernières années. N.D.L.R : en revanche, la corruption en France augmente notablement, ce qui n'étonnera personne.

● La vacance de direction à l'Agence française anticorruption (A.F.A) et les nominations politisées suscitent des inquiétudes quant à la volonté réelle du gouvernement de lutter contre la corruption. N.D.LR : j'aurais plutôt écrit "trahissent des inquiétudes", mais je ne suis pas journaliste.

● La promesse d'une « République exemplaire » parait être restée un simple slogan de campagne, alors que les lacunes dans la lutte contre la corruption et le lobbying persistent.

● Pourtant, il est important de préserver un dispositif fort de lutte contre la corruption afin de garantir la probité des responsables publics et la confiance des citoyens dans le système judiciaire. N.D.L.R : comme disait feu Chaban-Delmas : cela va sans dire, mais cela ira mieux en le disant. Je constate qu'en dehors de Marianne et de FranceSoir les explications circonstanciées des malheurs d'Anticor n'ont pas fait les choux gras de la presse de révérence.

● Pour rappel : Dans l'affaire Alexis Kholer, c'est la constitution de partie civile d'Anticor en 2020 qui a permis la mise en examen du secrétaire général de l'Élysée en 2022, alors que le dossier avait été classé sans suite en 2019. N.D.L.R : la mise à mort d'Anticor n'est pas seulement indigne, elle était aussi préméditée.

N.D.L.R
Si la justice est encore capable de remplir son office dans ce pays, Anticor devrait être pleinement rétablie dans ses droits. Tant il est évident que les manœuvres du gouvernement pour l'écarter ont été dilatoires.

Toutefois, Micron et Alexis Kohler n'ignorent certainement pas le vieil adage d'Henri Queuille (1884-1970) à savoir : qu'il n'y a de problème qu'une absence de solution ne puisse résoudre.

En conséquence, il ne m'étonnerait pas que, quels que soient les talents de ses avocats, Anticor et les affaires qu'elle a débusquées resteront sous le boisseau. Au moins jusqu'au départ de Micron et de Iago, son âme damnée.

N.B
L'article est paru dans le numéro  1373 du 5 juillet 2023 de l'hebdomadaire Marianne

Samedi 8 Juillet 2023

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