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«Le cholestérol, c’est une vraie farce scientifique !»

Le premier, le Dr Michel de Lorgeril, a prouvé qu’il est inutile de traiter un taux de cholestérol élevé. Aujourd’hui, avec le Pr Even, ils reviennent pour nous sur la toxicité des traitements anticholestérol et la conduite à tenir si votre médecin vous recommande d’en prendre.
N°112 Le Dr de Lorgeril est chercheur au CNRS, expert international en cardiologie et nutrition, membre de la Société Européenne de Cardiologie. Il est reconnu internationalement pour ses travaux sur les maladies cardiovasculaires et les effets protecteurs de la diète méditerranéenne. Il dévoile les dangers des statines dans son dernier ouvrage : « L’horrible vérité sur les médicaments anticholestérol», aux Éditions Thierry Souccar, 2015. Le Pr Even est ancien vice-président de l’université ParisV et ancien doyen de la faculté de Médecine Necker. Après avoir dénoncé les 4000 médicaments inutiles et dangereux, il lance la charge contre l’industrie pharmaceutique dans son dernier livre : «Corruptions et crédulité en médecine», aux Éditions du Cherche-midi, 2015.



Par le docteur Michel de Lorgeril et le Professeur Philippe Even


Avoir un taux de cholestérol élevé fait peur. Pourtant, vous nous dites qu’il n’y aurait aucune raison de s’alarmer ?

Michel de Lorgeril (ML)
Quand j’étais jeune cardiologue praticien en Hôpital Universitaire, ce n’était pas un problème d’avoir un cholestérol total à 3 ou à 4 g. Mais l’industrie pharmaceutique a réussi à faire modifier la norme, si bien qu’aujourd’hui, à partir de 2 g, on veut vous donner des médicaments. Bien sûr, tout dépend du contexte médical, et au delà de 4 g on est en droit de se demander s’il ne s’agit pas d’une hypercholestérolémie dite familiale, une pathologie héréditaire.

Elle se traduit par une anomalie des lipoprotéines, les très grosses molécules qui gèrent le cholestérol. Le danger peut venir non pas du cholestérol qui est innocent, mais de ces lipoprotéines quand elles s’accumulent. C’est un peu comme, quand il y a un encombrement sur l’autoroute, vous fustigiez les petits pois qui sont transportés dans des camions. Ce qui bouche l’autoroute, ce ne sont pas les petits pois mais les poids lourds qui les transportent. Les lipoprotéines sont ces poids lourds et le cholestérol les petits pois. Mais en pratique, les cas d’hypercholestérolémie familiale sont extrêmement rares et on les soigne en prélevant et purifiant le sang de leur trop-plein de lipoprotéines, non pas en bloquant la synthèse du cholestérol.

– Philippe Even (PE)
Non, en effet, le cholestérol n’est pas le problème car c’est une des molécules les plus essentielles de l’organisme. C’est grâce à lui que la vie est apparue sur terre ! Les premières molécules qui se sont formées dans les océans primitifs ont réussi à se protéger par une membrane de graisse, dont le cholestérol est la pièce maîtresse. Sans cholesté- rol, pas de membrane et donc pas de vie cellulaire. Outre ceci, le cholestérol exerce quatre autres fonctions très importantes. Il porte les récepteurs des membranes, qui permettent aux cellules de communiquer entre elles et de recevoir les signaux des hormones et des neuromédiateurs. Il est le précurseur de toutes les hormones stéroïdes, cortisone et hormones sexuelles, et aussi de la vitamine D. Il est également le transporteur des lipides, c’est-à-dire des acides gras circulants. Enfin, dernier rôle, il est éliminé sous forme de sels biliaires qui jouent un rôle important dans l’absorption des graisses alimentaires par l’intestin. Il faut préciser que le cholestérol est synthétisé essentiellement par le foie et que son taux est complètement indépendant du cholestérol alimentaire. D’ailleurs, les régimes hypocholestérolémiants n’ont aucun effet sur le cholestérol sanguin, de même que les régimes riches en stérols végétaux en dépit de ce que cherche à faire croire l’industrie agro-alimentaire, par exemple avec le Danacol.

Mais le cholestérol ne contribue-t-il pas à boucher les artères et à augmenter les risques d’infarctus ou d’accident vasculaire cérébral (AVC) ?

PE : Non, il n’y a aucun rapport entre le taux de cholestérol et les AVC. Le cholestérol ne bouche pas les artères et ne joue aucun rôle dans la formation des plaques d’athérome. Celles-ci ne sont que des cicatrices générées par des lésions mécaniques sur la paroi interne des artères, dues aux ondes de la pression sanguine. Elles contiennent des cellules inflammatoires, en particulier des macrophages qui contiennent beaucoup de graisses et du cholestérol, car il leur sert de transporteur. Mais il ne joue aucun rôle direct ou indirect dans la formation des plaques. La présence de cholestérol dans les plaques a trompé les médecins il y a 50 ans. Ils ont persévéré dans leur erreur parce que l’industrie pharmaceutique a exploité cette illusion pour créer le plus vaste marché de médicaments du monde, avec les produits hypocholestérolémiants L’industrie pharmaceutique a exploité cette illusion pour créer le plus vaste marché de médicaments du monde.

– ML : Partout dans le monde, sont publiés des articles et des livres qui disent que la relation entre les maladies cardiovasculaires et le cholestérol a été établie sur la base d’études falsifiées dans les années 1970-1980. C’est une vraie farce scientifique ! De même, les résultats des essais cliniques montrant qu’on diminue la mortalité cardiovasculaire en diminuant le cholestérol avec des médicaments sont faux. Je reconnais que c’est difficile à admettre quand on a enseigné autre chose pendant 30 ans, mais le dogme du cholestérol coupable est à mettre à la poubelle de l’histoire. Si je comprends bien, faire baisser le taux de cholestérol est inutile.

Mais est-ce qu’il y a des cas où les médicaments anticholestérol sont efficaces, comme pour les personnes qui ont déjà fait un infarctus par exemple ?

– PE
: Les statines bloquent la synthèse du cholestérol et peuvent réduire son taux de 20 à 40% selon les doses. À ce propos, sachez qu’il n’y a pas de bon et de mauvais cholestérol. La totalité du cholestérol est nécessaire à la vie. Le mythe du bon et du mauvais cholestérol est aujourd’hui totalement abandonné. Mais l’analyse objective de la totalité des essais cliniques montre que les statines ne réduisent en rien la fréquence des infarctus du myocarde ou des AVC. Quelques-uns prétendent démontrer une réduction minime des complications cardiaques, mais ces essais sont systématiquement falsifiés par l’industrie : il faudrait traiter 1000 à 1500 patients pour écarter un seul accident par an.

– ML : On recommande de prendre des statines en prévention secondaire, c’est-à-dire pour les personnes qui ont déjà fait un infarctus ou ont un cœur abîmé. Mais c’est justement là que les données récentes sont les plus franches. Il y a eu des essais cliniques pour ce type de patients, des rapports scientifiques sérieux qui ont conclu que ça ne marche pas du tout. Si quelqu’un nous montre des circonstances [c’est-à-dire un essai clinique récent (conduit après 2005-2006 et les Nouvelles Règlementations des essais clinique) comparant une statine à un placebo] où les statines peuvent être utiles, je suis prêt à les examiner, mais sur la base de ce que nous avons aujourd’hui, non, je ne comprends pas. Faire baisser le cholestérol avec des médicaments est définitivement inutile.

Est ce que la levure de riz rouge, le traitement naturel anticholestérol, est une bonne alternative aux statines ?


– ML : C’est en effet une statine naturelle, fabriquée par un champignon. Mais la levure de riz rouge est tout autant inutile et tout aussi problématique que les statines, car vous ne savez pas vraiment ce qu’il y a dans vos gélules, vous pouvez les mettre à la poubelle !

Les statines sont donc inutiles, mais beaucoup doivent se dire : «Ok, c’est peut être inefficace, mais ça ne peut pas faire de mal». Qu’en pensez vous ?

– PE : Si, justement, ça fait du mal. Il y a des effets secondaires essentiellement musculaires avec 20% de douleurs musculaires et 1 ou 2% de maladies musculaires inflammatoires invalidantes. Mais les statines provoquent aussi dans 5% des cas l’apparition d’un diabète, et il est probable qu’elles tendent à réduire l’activité intellectuelle, la mémoire et le comportement sexuel. Mais ce sont des toxiques d’intensité modérée et d’action lente, et l’effet toxique n’est pas seulement lié à la réduction de la synthèse du cholestérol, en particulier dans le cerveau, mais aussi à la réduction d’autres La relation entre les maladies cardiovasculaires et le cholestérol a été établie sur la base d’études falsifiées dans les années dérivés essentiels dont la synthèse est bloquée. Des dérivés qui contrôlent la prolifération cellulaire, l’intensité des réponses immunologiques et inflammatoires. Certains auteurs ont publié des études qui tendent à montrer que les statines pourraient favoriser les cancers, la maladie de Parkinson ou Alzheimer, mais les données ne sont pas toutes concluantes, il est encore difficile d’avoir une certitude.

– ML : Les statines sont extrêmement toxiques, je ne vois pas comment on peut nier cela, les publications sont très nettes. Elles sont plus cancérigènes que le tabac. Côté neurologique, même chose, le cerveau fonctionne très mal sous l’effet des statines. Des troubles du sommeil, de la mémoire, et des troubles cognitifs ont été rapportés par des études sérieuses en double-aveugle. Or, vous le savez, les troubles de la mémoire sont les premiers signes de la maladie d’Alzheimer, on ne peut qu’en conclure que les statines sont neurotoxiques. Je vais vous expliquer ce qui se passe quand votre taux de cholestérol est élevé et qu’on vous prescrit des statines pour le faire baisser, c’est ce que j’appelle l’opéra en trois actes.

Acte 1 : au bout de 2 ou 3 ans de prise de mé- dicament, vous n’avez pas développé de maladie neurologique ou de cancer et on en conclut que les statines vous protègent. Mais en réalité, ce qui vous protège, c’est d’avoir eu auparavant un cholestérol élevé car celui-ci est très utile aux neurones ou pour lutter contre la prolifération des cellules. Vous êtes donc bien moins susceptible de développer ces pathologies qu’un autre qui aurait un cholestérol bas. D’ailleurs, on sait bien que ce n’est pas en 3 ans que vous développez un cancer ou une maladie d’Alzheimer.

Acte 2 : après 5 ou 6 ans de prise de médicament, l’effet protecteur initial du cholestérol s’efface et les risques d’avoir un cancer ou un problème neurologique augmentent, mais les effets toxiques graves des statines n’apparaissent pas encore. Les statines ont apparemment un effet neutre sur ces complications, mais en fait elles ont déjà effacé tous les effets protecteurs associés à plusieurs décennies de vie avec un cholestérol élevé.

Acte 3 : après 8 à 10 ans de prise de médicament, on voit très bien qu’il y a plus de cancers chez les patients sous statines.

Que faut-il faire alors, arrêter immédiatement les statines ?

– ML
: Bien sûr, ce sont des médicaments totalement inefficaces, inutiles et toxiques, donc il n’y a aucune raison de les prendre. Il faut bien sûr en discuter avec son médecin, au moins par courtoisie. Vous les arrêtez et vous allez beaucoup mieux. Cela fait 12 ans que je le dis, et depuis 12 ans, j’attends que quelqu’un vienne me dire, « voilà j’ai arrêté ma statine et j’ai fait un infarctus ». Ça n’est jamais arrivé… Et c’est facile à comprendre puisque dans les essais (peu crédibles car conduits par des investigateurs de l’industrie) pré- sentant les résultats les plus favorables, les effets supposés bénéfiques (diminution de la mortalité) ne se voient qu’après environ 2 ans…

– PE
: Oui, puisque l’arrêt des statines entraîne dans 80% des cas la disparition des complications en quelques semaines ; mais dans 20% des cas, il y a seulement réduction des complications et non pas disparition totale. Par contre, la reprise des statines entraîne dans la totalité des cas la réapparition des complications. Comment expliquez-vous que le scandale autour des statines ne fasse pas plus de bruit ?

– ML : Je crois que quand on révèle une vérité aussi énorme, elle est irrecevable, et les cerveaux se ferment. La plupart des médecins ont été ou sont encore des prescripteurs de statines. Si vous leur annoncez qu’ils ont prescrit un médicament inutile qui augmente le risque de cancer, c’est terrible. Si vous-même vous êtes un patient qui prend depuis 10 ans ce médicament, vous ne pouvez pas non plus entendre ça, vous êtes dans une telle souffrance que vous ne pouvez pas l’accepter. Nous sommes dans une phase de fermeture intellectuelle, mais on va voir comment cela va évoluer.

– PE
: L’aspect économique pèse lourd aussi. Les statines font gagner beaucoup d’argent à l’industrie pharmaceutique (400 milliards de dollars depuis 15 ans), mais aussi aux médecins et aux laboratoires d’analyse, car tous les malades sous statines sont revus régulièrement par leur médecin traitant et font l’objet de contrôles à répétition de leur cholestérol sanguin. Il en résulte pour la France seule 1 milliard d’euros de dépenses pour les statines elles-mêmes, et 1 autre milliard pour les examens cliniques et biologiques qu’elles entrainent.

Que conseillez-vous aux malades dont le médecin refuse d’arrêter un traitement par médicament anticholestérol ?

– PE
: La décision de traiter ou pas un cholesté- rol élevé avec des statines doit être prise en commun par le médecin et le patient. Si le médecin traitant n’est pas d’accord, il faut en discuter avec lui, vérifier la solidité de ses arguments pour justifier le traitement et le conduire éventuellement à changer d’avis.

– ML
: Vous pourriez demander à votre médecin s’il a lu nos livres. S’il les a lus et s’il continue à vous prescrire des statines, eh bien, peut être que vous pourriez changer de médecin ? S’il ne les a pas lus et qu’il vous dit ne pas avoir le temps de lire ce genre d’idioties, il faut aussi changer de médecin.

Source : ALTERNATIF bien •être JANVIER 2016

Samedi 2 Janvier 2016

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1.Posté par Arthurbg le 09/09/2016 15:26
Vous ne vous basez sur AUCUNE étude et vous avez l'outrecuidance d'affirmer: TOUT SAUF SCIENTIFIQUE !!
Et en fait:
http://www.lequotidiendupharmacien.fr/actualite/article/2016/09/09/statines-des-benefices-bien-superieurs-aux-effets-indesirables_249606?ecmp=NL_quotidienne_20160909#utm_source=qph&utm_medium=newsletter&utm_term=&utm_content=20160909&utm_campaign=NL_quotidienne

2.Posté par GUY DERIDET le 11/09/2016 15:27
@arthurbg

La lecture rapide est déconseillée à certaines personnes.
D'une part, ce n'est pas moi qui suis l'auteur de cet article. Vos dénégations véhémentes sont à adresser à Michel de Lorgeril et au professeur Even.
D'autre part, en tant que non spécialiste, je ferais plutôt confiance en ces deux médecins renommés, plutôt qu'au quotidien des pharmaciens ! Tout simplement parce que les pharmaciens gagnent beaucoup d'argent en vendant beaucoup de statines, alors qu'au contraire ces deux médecins auraient tout intérêt à prescrire des statines. Ce dont beaucoup de leurs collègues ne se privent pas.
Enfin, je vous informe que ces deux médecins ont passé une bonne partie de leur vie à étayer scientifiquement les dangers des statines et qu'ils ne sont pas les seuls, loin de là, à partager cette conviction.

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