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«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



Grands responsables de la crise : les banques. Grands bénéficiaires de la crise...les banques !

On ne vous ne parle pas à la télévision, les journaux (sauf le Canard) sont muets sur ce sujet, les radios se taisent, mais les faits sont têtus : avec la crise financière les banques sont en train de gagner beaucoup d'argent.



Grands responsables de la crise : les banques. Grands bénéficiaires de la crise...les banques !

Pourquoi ? C'est simple et ça ne nécessite pas de 3ème cycle en économie pour comprendre : avec la crise les prêts qu'elles accordent sont toujours aussi chers, sinon plus chers,pour les particuliers comme pour les entreprises. En revanche les emprunts qu'elles mêmes font pour financer les crédits ou les découverts qu'elles accordent sont de moins en moins onéreux. Résultats : ça marche pour elles !

Ce ne sont pas là des on dits, voire des calomnies mais c'est ce que l'on trouve dans un très officiel document de la Banque de France qui s'appelle Stat Info, rendu public ( dans la plus grande discrétion) le 9 décembre dernier. Voici l'évolution des marges moyennes entre octobre 2007 et octobre 2008


Type de crédits
Evolution du gain


Particuliers
Découverts, crédits revolving
+ 3,75 %
Prêts à la consommation
+ 19 %
Prêts immobiliers
+ 486 %


Entreprises

Prêts de trésorerie
+ 22,6 %
Prêts pour investissements
+ 143 %

Explications :
Au début de la crise financière l'argent a manqué, les banques ne se prêtaient plus entre elles. le crédit devenant rare les taux d'intérêts, pour les clients des banques, ont grimpé.

En réponse à la crise les gouvernants ont cessé de croire à la "main invisible du marché"  ont ouvert à fond les vannes du crédit pas cher pour les banques. Sans parler des milliards attribués par exemple par Sarkozy aux banques "en difficulté" Le but était évidemment de faire en sorte que les banques continuent à consentir des prêts à leurs clients, afin de dégripper la machine. Ce qu'ont fait les banques, mais sans faire profiter les clients des taux avantageux dont elles ont elles même bénéficié. Bien au contraire le discours tenu aux clients des banques étaient : "- Vous comprenez bien qu'avec la crise financière actuelle le crédit est rare donc cher !

Et les particuliers, comme les entreprises, de compatir aux "malheurs" de ces pauvres banques.

Il semble que le phénomène, bien loin de ralentir, est parti pour s'accélérer. Les prêts aux banques continuent de baisser, pas ceux consentis aux clients des banques. En Grande Bretagne Gordon Brown a tapé sur la table et enjoint les banques de baisser leur taux de crédit. Ce que les banques britanniques ont fait.

En France on attend toujours que Sarkozy se fâche. Le 30 octobre dernier il a menacé les banques de sévir si elles continuaient à profiter de la situation. Depuis... silence radio.

Pis que cela ; dans le plan de relance concocté par Sarkozy (25 milliards quand même) c'est tout pour l'investissement des entreprises (donc les bénéfices des banques, car ce sont les banques qui financent l'investissement, avec les avantages que l'on vient de détailler) et rien pour le pouvoir d'achat des Français.

Et avec cela, faut il vous l'envelopper ? A l'armée ils ont une jolie formule pour cela : " Les baisés, comptez vous ! "


Source : Le Canard Enchaîné du 10/12/08




Dimanche 21 Décembre 2008

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1.Posté par Alain le 29/12/2008 12:21
Bonjour, cette réflexion du canard est pertinente sur la forme mais creuse comme un boudin biaffré sur le fond : maintenir des taux de crédit élevés n'a qu'une conséquence immédiate c'est l'appauvrissement de la demande et, par ricochet, diminution de la consommation.De fait des marges élevées ne rapportent rien aux banques s'il n'y a pas de clients demandeurs !Interrogez la même Banque de France sur les statistiques crédit 2008 et vous verrez l'ampleur du problème : plus de crédits immobiliers, baisse de 50% des prêts consommation...
C'est comme si tel supermarché décidait de doubler ses prix pendant une semaine, et bien les clients reporteraient à plus tard leur besoin de consommation, diminueraient celle touchant aux produits de première nécessité...
La crise actuelle n'est pas financière et/ou bancaire, les banques sont les premières touchées car les plus exposées (sans parler des dérives financières/titrisation/spéculation dont elles ont abusé sans contrôle aucun et dont le canard s'est fait l'écho le premier).Non, nous venons juste d'entrer en crise économique et, là, ça me fout les jetons...

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