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«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



Avec Vincent Peillon, il faut changer le logiciel !

De tous les candidats en lice Peillon est le seul qui envisage vraiment de changer de logiciel, c'est à dire de modifier (enfin) les institutions de notre vieille république.



Avec Vincent Peillon, il faut changer le logiciel !
Son intervention à ONPC m'a paru extrêmement pertinente. Il me semble également que seule la modification des institutions : retour à la proportionnelle, mandat unique des députés pourra redonner vie à notre république moribonde pourra permettre à notre république de fonctionner enfin. Et surtout permettra d'assainir le marigot politique putride dans lequel nous baignons depuis... le départ du général de Gaulle.

M. Peillon décrit très bien le processus mortifère qui prévaut depuis le primat du fait majoritaire. Avant d'être élu on négocie avec tout le monde, une fois élu on essaie de tenir compte de ces négociations dans la composition du gouvernement, puis très vite on élimine consciencieusement tout le monde.

Le quinquennat de Hollande en a été l'illustration éclatante. Hollande s'est très vite retrouvé tout seul et en 2017, dans une démocratie en tout cas, on ne peut gouverner tout seul. Hollande, en cinq ans, n'a rien fait parce qu'il ne ne pouvait rien faire.

Avec la proportionnelle il y aurait des contrats de gouvernements qui devraient être respectés. Les gouvernements ne sont plus renversés mais ils ne gouvernent plus, c'est pire ! Déjà, qu'avec l'Europe, ils ont peu de pouvoirs...

Les politiques devraient enfin respecter leurs engagements. Le peuple pourrait enfin avoir de nouveau confiance dans ses élus. Ce serait nouveau, non ?

Un seul mandat pour les députés renforcerait encore cette obligation d'être enfin sérieux avec les engagements que l'on prend au moment de l'élection.

Bien entendu, de tels changements seraient une véritable révolution dans notre pays où finalement tout le monde se plaint des conséquences mais ne se pose jamais de questions sur les causes. Les plus acharnés à combattre cette révolution seraient évidemment les politiques eux mêmes. Qui ne lâcheront pas leurs fromages facilement.

Par ailleurs, si on écoute attentivement ce qu'il dit, M. Peillon est à l'évidence intelligent, mesuré et à l'évidence honnête ! La pratique de la philosophie pendant toute sa vie n'est certes pas étrangère à la sagesse évidente qui émane de lui.

Ce que j'apprécie chez lui, c'est qu'à la différence de Macron, lui aussi très beau parleur, intelligent et mesuré, Peillon, avec son air tranquille et bon enfant, est celui qui promet les plus grands changements.

Macron, quant à lui, se gardera bien de toucher aux institutions, car fondamentalement, il n'est pas honnête. C'est à dire qu'il cache son jeu, ses sponsors, et ce qu'il va faire réellement s'il est élu. Il promet monts et merveilles mais ce n'est qu'un libéral qui appliquera une politique libérale, que l'on connaît par cœur maintenant, et surtout les dégâts qu'elle provoque, et dont je subodore qu'elle ne sera pas vraiment tout à fait la sienne.

M. Peillon affiche par ailleurs une volonté bien peu présente chez ses compétiteurs : la volonté de rassemblement. Comme il est par ailleurs pour la proportionnelle on peut être sûr que pour lui cette volonté se traduira par de véritables contrats de gouvernement. Et non par une mise sur la touche de ses soutiens dès que son élection aura été assurée. A l'heure actuelle, compte tenu de la géographie politique de notre pays, où aucun parti ne peut prétendre à la majorité à lui tout seul, sans "vrai" rassemblement, rien ne sera possible.

Malheureusement, comme l'a dit Barbelivien, par ailleurs d'un bord opposé, en politique, ce ne sont pas les meilleurs qui gagnent. Les propositions de Peillon sont tellement dérangeantes pour l'establishment qu'on fera tout pour l'éliminer.

Et nous aurons une fois de plus un président et un gouvernement incapables de gouverner autrement que pour le bénéfice de quelques uns.

Ce qui, je le dis depuis longtemps, finira fatalement par un bain de sang. Car il est évident, qu'en bas de l'échelle sociale depuis longtemps, et au milieu désormais, rien ne va plus.

Cela d'ailleurs pourra se traduire, plus vite qu'on ne le croit, par la victoire du Front National, événement lourd de conséquences pour l'avenir de notre pays.

En effet, le vote F.N est bien plus profond qu'une réaction de bas-du-front, comme on considèrent trop souvent ses électeurs. Il est pour beaucoup d'entre eux la seule façon, démocratique et pacifique, de faire entendre leur ras-le-bol de la société dans laquelle nous vivons. Je peux comprendre parfaitement cette révolte des électeurs du F.N.

En revanche je n'ai absolument aucun confiance, ou même respect, pour les dirigeants de ce parti, qui me rappellent de bien vilains moments de notre histoire et exploitent sans vergogne le désespoir de leurs électeurs. Si par malheur ces gens là arrivaient au pouvoir il est sûr que notre pays connaîtra, de nouveau, des situations extrêmement dangereuses pour la paix publique.

C'est la responsabilité des politiques de tous les autres bords, et de tous les autres électeurs, de comprendre qu'il ne s'agit plus, avec cette élection, de remporter des hochets ou de flatter son ego, ou de vivre encore cinq ans dans l'attente de vraies réformes qui ne viendront pas. Il s'agit véritablement de sauver l'avenir de notre vieux pays.

Si on ne change pas de logiciel, notre pays va s'enfoncer dans une crise, à côté de laquelle, les crises que nous supportons depuis de décennies passeront pour d'aimables contretemps.

Il est temps de se rassembler et de changer de logiciel. Pour l'instant, Vincent Peillon est le seul à avoir compris cela. J'espère de tout cœur que les français comprendront l'originalité et la qualité de son combat. Contrairement à certains qui se déclarent en marche mais font finalement du surplace, lui, c'est sans sa tête qu'il s'est mis en mouvement et il faut reconnaître que le résultat, si on prend la peine de s'y arrêter, est finalement beaucoup plus impressionnant que les rodomontades ou les égosillements ridicules de certains de ses concurrents.

Vous trouverez ci-après l'intégralité de son intervention à l'excellente émission de Laurent Ruquier : On n'est pas couché. Vous me direz, drôle de tribune pour un politique qu'un talk show. C'est le mérite de Peillon de parvenir à être aussi clair et précis dans une émission de variétés. En 2017, c'est aussi important, voire plus, que d'être brillant à la tribune des congrès politiques.


Mercredi 11 Janvier 2017

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